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Les célibataires représentent un tiers des adultes en France. Ils affrontent la crise sanitaire dans une misère sentimentale. Et ce, malgré les applications de rencontre.

La population est restreinte dans ses déplacements. Difficile pour les célibataires de rencontrer l’amour en cette période qui va durer plusieurs semaines.  La crise et l’isolement obligent à revoir les règles de la rencontre, avec un impact sur la vie sexuelle des célibataires, parfois jusqu’à leur imposer une véritable remise en question

Si c’est peut-être plus difficile pour certaines personnes vivant seules, c’est parce qu’elles prennent immédiatement conscience du manque charnel de la présence de l’autre. Ce sentiment se fait sentir avec peut-être plus d’acuité, mais le manque de présence de l’autre a actuellement l’avantage de mieux faire prendre conscience de l’importance des interactions humaines au quotidien. Ce qui fait qu’on en sortira donc plus élevé !

Comme si le manque de présence de l’autre vous faisait vraiment sentir que finalement, les accolades, les touchers, les interactions quotidiennes étaient soudainement beaucoup plus considérées qu’hier. Ce manque de contact corporel peut aussi être douloureux car il atteint le sens qu’on a de nous-mêmes.

Gwenaelle, comédienne ,35 ans, vit toute seule à Paris

Depuis la fin de l’année 2019, je vis seule, dans un studio à Paris. Et lorsqu’on vit toute seule, on est vite face à sa propre solitude. Habituellement, c’est supportable parce que je vois mes collègues plusieurs fois par semaine, je sors boire des verres avec mes amis et je retourne, certains week-ends, chez mes parents. Mais, avec cet isolement forcé, c’est devenu assez pénible. Je pense que le plus dur, c’est la privation de présence et de contacts physiques.

Marine Fleury