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Centre-ville : les commerces se meurent

Ces dernières années, plusieurs municipalités françaises souffrent d’une désertion de leur centre-ville par les commerces de proximité, un fléau qui porte un coup dur à leur dynamisme et à leur attractivité touristique et économique. Mais il y a la volonté d’habitants de nombreuses villes de retrouver des lieux de proximité. On en voit de plus en plus s’investir, par exemple en remettant sur pied une épicerie avec des produits du terroir de qualité, en proposant d’autres services (numériques, culturels, réparation de vélos…) pour en faire un tiers-lieu. Cela peut incroyablement bien marcher, et même générer des emplois.

Y a-t-il des disparités en France ?

Globalement, plus les territoires sont vraiment loin de tout commerce, de grandes surfaces et de grandes routes, plus il peut y avoir ce genre de dynamique, comme en Suisse normande. Par exemple à Boisset-Saint-Priest, au nord au nord de Saint-Étienne, les 1250 habitants étaient contraints de parcourir plusieurs kilomètres pour trouver le premier supermarché. Depuis trois ans, ils peuvent compter sur un « super commerce »ouvert six jours sur sept, qui ne propose pas moins de quinze services.

Dans ce Comptoir de campagne, du nom de l’entreprise qui a développé le projet, les clients peuvent à la fois acheter le pain et le journal, se fournir en produits locaux dans l’épicerie, poser ou récupérer des colis, laisser un vêtement au pressing, refaire une carte grise ou simplement retirer de l’argent. Tandis que à Nîmes, « Ma Boutique à l’Essai », que la ville de Nîmes a testé. La municipalité du Gard n’est pas vraiment la première à adhérer à cette démarche. La Fédération nationale des Boutiques à l’Essai a déjà expérimenté le concept dans d’autres communes de France. Au total, plus d’une centaine d’opérations ont été conclues avec succès sur le territoire métropolitain. Plus de 80 % des commerçants qui se sont inscrits au concept ont transformé l’essai et conservé définitivement l’emplacement commercial mis à leur disposition.

L’hypermarché, coupable présumé

Les grandes zones commerciales à la périphérie des villes se sont développées au détriment des commerces de proximité des centres bourgs.

Ces derniers perdent peu à peu leur pouvoir d’attraction. Les consommateurs se sont tournés vers les centres commerciaux en périphérie pour des questions pratiques : grande surface de stationnement, parking gratuit, diversification d’enseignes commerciales…



La faute à qui ? Aux grandes surfaces de périphérie, dit-on. Sauf que celles-ci ne tombent pas du ciel. Elles répondent à une demande.

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