C’est ce qu’on appelle un service public « à la française »…
10.000 médecins en plus depuis 2012, et pourtant on en manque : je vous explique
C’est ce qu’on appelle un service public « à la française »…
Une récente étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la Santé) confirme que l’offre médicale devrait croître moins vite que la demande au cours des dix prochaines années. Pourtant, la France ne manque pas de médecins ; ils sont même 10.000 de plus qu’en 2012 (+4,5 %). Le hic, c’est qu’ils sont plus attirés par les spécialités (+8 %) et surtout par le salariat (+11 %) que par la médecine générale libérale (-2%), celle à laquelle nous voulons tous accéder facilement. D’où la multiplication de ces fameux « déserts médicaux », dont beaucoup croient encore qu’ils ne sont que dans nos agrestes campagnes, mais qui en réalité mitent aussi les villes grandes et moyennes, parce qu’en l’absence de liberté des honoraires, le montant des charges y réduirait le revenu disponible à celui d’un cadre très moyen. C’est pourquoi, outre qu’ils travaillent moins bien en faculté, les garçons sont de moins en moins attirés par la médecine.
Or, avec la féminisation subséquente de la profession (46 % aujourd’hui, et ce sera plus de 60 % dans 15 ans), le temps de travail individuel moyen diminue. Beaucoup de ces dames – et c’est leur droit – sont sensibles à la norme des 35 heures, ce que leurs aînés auraient appelé… du temps partiel ! Ainsi, insensiblement, dans nombre de foyers de la classe moyenne supérieure, le revenu médical de l’épouse est devenu le « deuxième salaire ».
Pour la démographie des infirmiers, en revanche, c’est le beau fixe : les effectifs de la profession devraient, selon la DREES, gonfler de 53 % d’ici à 2040 ! Ce qui pourrait certes combler une partie des besoins d’une population vieillissante, mais qui permettrait aussi – dans un premier temps – de leur déléguer (sous la responsabilité d’un praticien) certaines tâches médicales avant de les leur transférer purement et simplement. C’est le genre de pression qu’exercent en ce moment les sages-femmes, profession en principe consacrée à la seule périnatalité, pour mettre la main sur la santé des femmes depuis leur premier vagissement jusqu’au dernier soupir…
À l’hôpital, rien de bien neuf. Une armée mexicaine de fonctionnaires au taux d’absentéisme record, entre les mains de syndicats ultra-revendicatifs, paralysant des directions tétanisées. Il suffit de comparer avec les cliniques privées, aujourd’hui aptes à effectuer la quasi-totalité des mêmes tâches : à nombre de lits égal, il y a, dans le secteur public, 30 % de personnel médical ou technique en plus et… trois fois plus d’administratifs. Ce qui ne les décourage jamais de réclamer sans cesse plus de moyens et plus d’embauches.
C’est ce qu’on appelle un service public « à la française » La Sécu, la SNCF, Air France, Pole emplois, Etc….
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Gérard Gelé
35 ans de déficits…………… Se faire soigner dans notre belle et déclinante France ne coûte rien ! Avec la bonne Maman Sécu, Mamie Mutuelle, Tatie CMU, les prises en charge des soins et des médicaments par le tiers payant fait que le citoyen-patient traverse sans douleurs, comme un météore, notre merveilleux système de santé. Un monde onirique, gratuit ! etc…
Que le monde nous envie, mais bizarrement ne copie pas ?
En réalité nos cotisations sont énormes, avec en plus nos mutuelles et une partie de nos impôts affectée a la sécurité sociale via la CSG et le CRDS. Le salarié « paye » à la sécurité sociale environ 55/60 % du salaire qui lui est effectivement versé sur son compte en banque (salaire net disponible)
La Sécu, un monde très » libéral pour les dépenses » Mais « collectif et solidaire pour les ressources » C’est la l’erreur fatale ! L’irresponsabilité est au cœur du système.
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La santé n’a pas de prix mais elle a un coût. Nous ne connaissons pas le coût réel de nos radios, de nos analyses, de l’hôpital, etc…. Tous naturellement, notre sentiment de responsabilité est confisqué par la nomenklatura qui administre tout le système, état, syndicats, et des lobby très puissant qui ont intérêt à l’accroissement perpétuel des dépenses, Résultat le fameux trou !
Combattre les fraudes et les abus, mettre une dose de responsabilité c’est indispensable. Faire croire aux français que les franchises c’est une santé a deux vitesses c’est leurs mentir. En réalité les inégalités sont déjà la, secteurs libres, secteurs conventionné, régimes spéciaux, régime général, CMU, aide médicale d’Etat. Ce n’est pas une usine a gaz! Mais une super raffinerie, complexe, ingérable, aux coûts exorbitants…..Avec des fuites…..
Nous ne sommes pas tous des assistés,
Incapable de comprendre que tout a un prix: Santé, Education, Retraite, etc…. Le pourcentage du PIB que nous pouvons consacrer à notre santé doit être raisonnable.
Cela demande un effort équitable de l’ensemble des intervenants: citoyen-cotisant, médecin, pharmacien, hôpitaux, clinique. Bref, des réformes réelles et sérieuses, difficiles et forcements douloureuses !
Cela pour mettre enfin fin aux abus, gaspillages et fraudes qui gangrène notre système de santé.
Seul une rupture avec nos folles dépense peu donner des résultats. Notre responsabilité collective doit faire l’objet d’un consensus droite-centre- gauche ! Par une prise de conscience de tous les Français. A suivre impérativement la mise en cause d’acquis et de mauvaises pratiques qui depuis 1945 perdures et que nous ne pouvons plus nous payer en 2018.
R Hanlet Médecin