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Commonwealth :  Le Gabon S’éloigne de Paris

L’admission du Togo et du Gabon au sein du Commonwealth intervient dans un contexte de débats persistants sur sa pertinence et ses objectifs. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que l’intérêt des nouveaux membres prouve que l’organisation se porte bien.

Mais cela pourrait également soulever des questions sur l’engagement du Commonwealth envers la bonne gouvernance et la démocratie, valeurs fondamentales de sa charte. Le Gabon riche en pétrole, ancienne colonie française, est gouverné par la famille Bongo depuis 55 ans. Le Togo, ancienne colonie allemande puis française, est également sous domination dynastique depuis plus d’un demi-siècle. Le général Gnassingbe Eyadema a dirigé le pays d’une main de fer de 1967 jusqu’à sa mort en 2005, date à laquelle son fils Faure Gnassingbe a pris le pouvoir.

Pour le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, les 2,5 milliards de consommateurs du Commonwealth offrent de nouvelles opportunités économiques et éducatives et suscitent un « engouement » pour l’anglais parmi ses compatriotes. « L’adhésion du Togo est motivée par le désir d’étendre son réseau diplomatique, politique et économique (…) et de se rapprocher du monde anglophone », a-t-il expliqué. Elle permet également à la petite nation en développement de 8,5 millions d’habitants de redéfinir les relations bilatérales avec le Royaume-Uni en dehors de l’UE après le Brexit.

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