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Confinés et mal-logés, la double peine des précaires 2020

La Fondation Abbé Pierre, qui s’intéresse à la problématique du mal-logement des plus démunis, a analysé la situation des plus précaires à l’épreuve de la crise sanitaire et des restrictions d’activités. Le confinement a eu pour effet de renforcer les inégalités, et c’est particulièrement visible pour le logement. Pour ceux qui ne travaillent pas, qui ne bénéficient pas du chômage partiel, les aides publiques n’ont pas permis d’empêcher certains de basculer dans la précarité.

Surtout, la crise sanitaire a eu un impact sur les HLM. La chaine d’attribution a été complètement bouleversé et beaucoup de logements n’ont pas été attribués. La machine à HLM a été paralysée. Les locataires n’ont en fait pas bougé pendant le confinement, car aucun état des lieux, d’entrée ou de sortie, n’était possible. La trêve hivernale a d’ailleurs été prolongée. Peu de locataires ont libéré leur logement (peur du lendemain, de perdre un emploi, report du projet d’enfant) et peu ont donc pu laisser leur place à de nouveaux entrants.

D’ailleurs, le même constat se retrouve ailleurs. C’est la même chose pour la construction et pour le nombre de personnes accédant à la propriété.

Mais pour la Fondation Abbé Pierre, la bombe à retardement devrait agir à plein dans quelques années. Aujourd’hui, beaucoup s’acculent pour encore pouvoir honorer leur loyer, mais beaucoup s’endettent autour de proches ou se privent d’autres dépenses. Mais sans reprise d’activité, l’engrenage peut aller vite, prévient l’association. L’abbé Pierre avait du logement une question prioritaire, c’est effectivement une question de dignité.

Sahara Cohen

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