Coopération spatiale entre la France et les Etats-Unis – Un bilan extraordinaire, des perspectives enthousiasmantes
Lors d’une rencontre avec la communauté spatiale américaine, organisée à la Résidence de France à l’invitation de Gérard Araud, Ambassadeur de France aux Etats-Unis d’Amérique, Jean-Yves Le Gall a présenté les grandes lignes des décisions prises début décembre lors de la Conférence de Lucerne, soulignant le rôle majeur que la France, représentée par Thierry Mandon, Secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur de de la Recherche, a joué dans ce succès. Il s’est aussi félicité de la publication par la Commission européenne d’une « Stratégie spatiale pour l’Europe » et de l’annonce des services initiaux de Galileo, qui renforcent significativement la politique spatiale européenne. Il a en outre rappelé que le CNES, au-delà de son rôle clé en Europe, développe ses propres programmes au niveau national et international, comme les satellites MicroCarb et Merlin, dédiés à l’étude des gaz à effet de serre.
Une rencontre avec Charlie Bolden, Administrateur de la NASA, a ensuite permis aux deux agences de passer en revue les coopérations en cours et les nouveaux défis à relever. A cet égard, ont été discutées, au lendemain de la décision de l’Europe de prolonger jusqu’en 2024 sa participation, aux côtés des Etats-Unis, de la Russie, du Japon et du Canada, à l’exploitation de la station spatiale internationale, des prochaines étapes de la coopération transatlantique en matière de vol habité en orbite basse et au-delà.
Afin de capitaliser sur l’expertise acquise dans le domaine de l’exploration robotique martienne depuis les années 80, au travers des programmes Mars Odyssey, Mars Global Surveyor, MAVEN, Mars Science Laboratory et la préparation d’InSight et de Mars 2020, le CNES et la NASA ont signé une déclaration conjointe dans le domaine de l’exploration de Mars et de la présence humaine au-delà de l’orbite basse, mettant à profit les compétences de la France dans les domaines suivants :
· instruments scientifiques dédiés à la télédétection martienne et aux mesures de surface,
· technologies relatives aux systèmes de soutien à la vie,
· physiologie humaine, en particulier étude du système cardiovasculaire,
· technologies robotiques : guidage, navigation et contrôle autonomes, engins spatiaux dédiés à l’inspection en orbite,
· technologies liées aux infrastructures martiennes.
Pour Jean-Yves Le Gall : « Depuis plus de 30 ans, les Etats-Unis sont le premier partenaire international de la France dans le domaine spatial. Cette coopération a donné lieu à des résultats extraordinaires : notre connaissance de notre planète a progressé de façon spectaculaire et nous avons exploré ensemble le système solaire. Je me réjouis de constater que cette volonté commune d’avancer, d’innover et de découvrir, va se poursuivre avec la déclaration conjointe que nous venons de signer avec la NASA. »