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COP 27 : Les premières dissonances post-électorales entre Lula et le gouvernement de Jair Bolsonaro Par Maya Cottet-Emard

Vu du Brésil, la 27e édition de la COP a été marquée par les premiers désaccords post-élection. Le gouvernement de Jair Bolsonaro, représenté par le ministre de l’Environnement, Joaquim Leite et le président élu Luiz Inácio Lula da Silva se sont rendus en Egypte, à Charm el-Cheikh.

Le gouvernement actuel a pour objectif de positionner le Brésil en tant que puissance énergétique propre et de défendre la mise en place d’un marché mondial de crédits carbone. Il s’agit d’une sorte de « monnaie » qui peut être échangée entre les entreprises et les pays. Ceux qui ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre achètent des crédits carbones à ceux qui préservent les espaces verts ou encouragent les actions durables. Le Brésil possédant une vaste zone forestière préservée, il aurait beaucoup à gagner financièrement sur le marché des crédits carbone.

La délégation de Lula à la COP 27 a déclaré que le futur gouvernement ne conditionnera pas la préservation des forêts brésiliennes à un paiement international – comme le fait, selon elle, le gouvernement actuel.

« Le Brésil est de retour » a annoncé Lula dans son discours. Le plus grand pays d’Amérique latine s’était isolé sur la scène internationale sous le mandat de Jair Bolsonaro. Pour cause : des politiques favorisant l’agro-industrie et le secteur minier, avec une augmentation de 70% de la déforestation.

Le nouveau gouvernement s’est concentré sur le dernier rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), qui analyse les vulnérabilités, les capacités et les limites d’adaptation au scénario de changement climatique. Lula a réitéré sa détermination à protéger l’Amazonie, en s’engageant à atteindre l’objectif de déforestation zéro. Il souhaite également organiser la COP 25 en Amazonie. La France soutient l’idée et Emmanuel Macron a salué « le retour du Brésil dans une stratégie amazonienne ».

Après un isolement de quatre ans, Lula a réaffirmé sa volonté d’assurer au Brésil un rôle majeur sur la scène internationale, par des moyens coopératifs et pacifiques. Ce retour a été très apprécié. Il a notamment permis de réactiver le Fonds de préservation de la forêt amazonienne, qui avait été gelé par les pays européens.

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