Coralie de Boüard : « La demande pour le vin désalcoolisé de qualité en Asie est exponentielle »
VDA: Pourriez-vous nous présenter le Château Clos de Boüard ?
CDB: Acquis en 2016, Château Clos de Boüard, possède un terroir bien exposé, de 30 hectares, sur la
commune de Parsac, historiquement réputée pour la richesse et la qualité de ses terroirs exceptionnels
Argilo-Calcaire. Situé à proximité de Grands Crus Classés et assimilés de Saint-Emilion : les châteaux
Fombrauge, Laroque, Rocheyron, Croix de Labrie, Château Louis, Fleur Cardinale, Valandraud et
Troplong Mondot.
La propriété bénéficie d’une biodiversité et d’un éco système privilégiés avec une forte présence de
vieilles vignes. Des investissements de re structuration du vignoble sont menés afin d’élaborer des vins
de grande qualité aux tanins soyeux, veloutés, respectueux du fruit, plein d’élégance, de gourmandise
et de fraîcheur, des vins signature du savoir-faire et de l’expertise familiale. La propriété propose une large sélection de vins authentiques, dont la qualité repose sur un savoir-faire unique, qui respecte la nature et l’environnement.
Perpétuant la tradition familiale de génération en génération, notre vignoble assure la production et
la vente d’une large sélection de vins d’appellation.
VDA: Comment peut-on définir un vin sans alcool ?
CDB: Il faut avant tout différencier un vin sans alcool et un vin désalcoolisé. Le vin désalcoolisé a
subi une fermentation contrairement au vin sans alcool (qui est un jus de raisin) et donc porte
les marqueurs et les arômes d’un vin traditionnel.
VDA: Quelles sont les spécificités du process de dés alcoolisation ?
CDB: Prince Oscar est obtenu par les mêmes fermentation et élevage en barriques que Château Clos
de Boüard, vin principal de la propriété. Le vin est ensuite distillé sous vide « à froid » (32
degrés). « Au-delà de cette température, on cuit les arômes et on agresse la matière première ».
On a réussi à garder tous les marqueurs du vin et on rééquilibre l’absence d’alcool en rajoutant
du moût concentré de la propriété : il redonne la gourmandise, le gras, la générosité au vin.
VDA: Comment expliquez-vous le développement du vin sans alcool en France ?
CDB: Le consommateur assume aujourd’hui totalement de consommer des vins désalcoolisés.
Le vin désalcoolisé est capable de générer du plaisir pour tous, que l’on accueille à sa table une femme
enceinte, un grand sportif, un parcours de vie compliqué, des convictions religieuses mais aussi le
consommateur de la nouvelle génération qui a une approche différente de la consommation d’alcool
et qui fait preuve d’une ouverture d’esprit.
Personne ne doit être mis à l’écart autour d’une table. Le vin traditionnel et le vin désalcoolisé sauront
réjouir tous les convives.
C’est un vin très peu calorique : 11 calories par verre, contre 85 environ pour un verre de vin
traditionnel. Certains consommateurs achètent les deux gammes de vins, désalcoolisée pour la
semaine et traditionnelle pour le week-end.
Le vin désalcoolisé est élaboré comme un vin à part entière. Il ne faut pas hésiter à le décanter pour
qu’après aération une explosion de fruits s’offre à vous et que les tannins se préparent à enrober votre
bouche. Sa sapidité réjouira vos papilles gourmandes.
En 2023, 30% des Français déclaraient consommer des boissons « No/Low » (sans alcool ou avec
peu d’alcool), dont 45% des 18-25 ans, selon le baromètre SOWINE.
Comme le vin traditionnel, il saura s’accorder à merveille autour d’un repas gastronomique.
VDA: Comment se porte le marché du vin sans alcool en Asie ?
CDB: La demande pour le vin désalcoolisé de qualité en Asie est exponentielle.
On observe comme en France une nouvelle génération qui modère considérablement sa
consommation d’alcool, des gens soucieux de leur bien-être, de leur santé mais aussi tout comme chez
nous des consommateurs qui changent leurs habitudes et auxquels nous avons souhaité nous adapter.
La consommation de vin désalcoolisé est tout à fait assumée. On ne recherche pas l’ivresse mais le
plaisir que procure un vin désalcoolisé fait avec précision et la convivialité que génère Prince Oscar
autour d’une table de convives gourmets/ gourmands.
C’est donc un marché que nous sommes heureux de compter parmi nos partenaires