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Critique des programmes politiques –PLD – Dépense, Fiscalité, Dette

LA NATIONALISATION DE FLORANGE EST UNE FAUTE D'APRES LE PLD

Seconde partie de notre analyse du programme du PLD, dans l’ordre du site web donc cette fois, dépense, fiscalité et dette. En l’occurrence, le texte relève bien plus de l’analyse critique de la politique actuelle que du programme en bonne et due forme et mesures concrètes. Qu’importe : s’il va dans le bon sens et pointe du doigt bien des aberrations des politiques du pays, ce texte repose sur une vision peu aboutie et manque l’occasion de pousser une pleine logique de libre économie.

Les concepts font la faille. Les auteurs ont raison de commencer par rappeler que la part de l’état dans le PIB et l’impact sur l’économie était sans commune mesure au début de la Veme. Mais ils oublient d’en profiter pour remettre en cause ces notions qui sont pourtant porteuses de messages parfaitement constructivistes. Par exemple, à supposer que l’économie puisse être mesurée, dire qu’il est scandaleux que la dépense publique puisse participer à son évaluation. Parler d’un PIB dont 57% serait fait de dépense publique, c’est d’abord accepter l’idée que la dépense publique soit un produit, alors qu’il s’agit d’une ponction sur le produit. En toute logique, un libéral devrait dire que la dépense constitue 57/43 = 132,5% de l’économie réelle – ce qui marquerait un peu plus les esprits.

Plus loin, le PLD rappelle avec pertinence que « l’investissement public ne peut hélas pas produire de richesse », mais il est dommage qu’à nouveau l’explication ne suive pas. On nous propose le temps, la compétence et l’absence des bénéfices. Mais la raison profonde est bien plus simple et elle tient aux fondements de la liberté : les gens de l’état ne peuvent pas savoir ce qui est bon pour le peuple parce que seuls les individus eux-mêmes le peuvent. Et de plus seuls les individus peuvent arbitrer les investissements parce qu’eux seuls, à nouveaux, sont en mesure de juger de leurs besoins. Bien des libéraux hayekiens, nombreux au PLD, devraient se souvenir du grand apport de leur héro à la pensée économique dans ses principes épistémologiques : l’état ne peut pas savoir ce qui est bon pour nous.

Cela s’aggrave par la suite où l’on croit à la « preuve par l’exemple qu’un Etat qui limite ses domaines d’intervention et ses dépenses libère la croissance ». Il n’y a pas, ni ne peut y avoir de preuve par l’exemple en économie, il me semble important au contraire de faire comprendre à l’électorat que l’économie est affaire de lois a priori, c’est-à-dire connues à l’avance, dont celui qui, par exemple, nous permet d’affirmer que l’état ne peut jamais que limiter la prospérité, sans exception.

Juste après, autre faux message et illusion, celle de « l’ambition d’un Etat bien géré », alors qu’un état ne peut pas même être géré puisque ses services ne sont pas arbitrés sur un libre marché. On voit là une des grandes limites de la pensée économique des pseudo-libéraux et minarchistes : supposer un état régalien, c’est entériner des principes qui sont contraires à la logique de marché.

On retrouve cette illusion de la bonne gestion dans le paragraphe de conclusion sur la fiscalité, qui croit pouvoir « revenir à des principes clairs : simplicité, transparence et efficacité ». C’est oublier que l’état ne peut pas être efficace puisque ses services ne sont pas sur le libre marché qui seul pourrait juger de leur efficacité. Sinon, qui jugerait de cette efficacité ? Mystère. Mais il faut dire que la fin du texte dérape vraiment et confirme la croyance étatiste de ses auteurs qui osent dire que la « TVA fonctionne bien », comme si une taxe quelconque pouvait « fonctionner » ! Le vol fonctionne bien ?

Cette critique n’est pas technique pour le seul plaisir de critiquer le PLD. Elle est destinée à montrer qu’on ne peut pas prendre une posture de compromis en matière de liberté et ici d’économie sans révéler ses propres incohérences et le recours à des principes, à une compréhension de la vie sociale qui soient contraire à la posture libérale annoncée. Croire que l’état peut avoir un rôle à jouer dans le domaine économique est tout autant une illusion que de croire en son rôle dans le domaine régalien.

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