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Des salariés contraints au silence

De plus en plus d’employés sont licenciés pour avoir   exprimé leurs opinions sur les réseaux sociaux. Une dérive dangereuse que le législateur doit combattre

 

On peut être licencié pour avoir exprimé une opinion sur Twitter, voire pour avoir simplement cliqué un « j’aime » sur le post de quelqu’un d’autre. Autrefois, on pouvait exprimer son opinion au bistrot et cela n’allait pas plus loin. Désormais, les réseaux sociaux amplifient l’opinion de chacun. Ce qui à pousser certaines entreprises comme le géant américain de l’automobile General Motors à édicter un code conduit, qui contrôle la parole de ses employés même lorsqu’ils ne sont pas au travail. Pourtant, même s’il n’est parfois pas l’intérêt de l’entreprise d’autoriser la libre expression de son personnel, cette liberté est clairement dans l’intérêt de la société en général. La liberté d’expression est l’un des piliers de la démocratie. Or, aujourd’hui, les salariés sont trop contraints au silence. Dans certains pays, comme aux Etats-Unis, ils ne sont pas protégés contre les abus de pouvoir des employeurs.

La liberté de parole, c’est comme un code vestimentaire. Tout comme les entreprises peuvent exiger de leurs employés qu’ils soient correctement vêtus au travail, elles sont également en droit de fixer des limites à ce qu’ils peuvent y exprimer, à condition que les règles soient claires et équitables. Mais, une fois rentrés chez eux, tout comme ils sont libres de se mettre en jean et T-shirt, les gens devraient pouvoir être libres de s’exprimer. IL faudrait voter des lois fermes qui empêchent les licenciements abusifs et protègent la liberté d’expression ; elles aideraient les entreprises à faire face aux polémiques qui enflamment parfois les réseaux sociaux.

Sahara Cohen

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