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Doit-on nationaliser les salaires ?

Proposition choc de trois économistes français : Olivier Blanchard, Jean Pisany-Ferry et Thomas Philippon, subventionner les salaires à long terme dans les secteurs les plus en difficulté.

Ces trois professeurs sont principalement basés à New York. Face à la réaction de l’Etat français pendant la pandémie, qui a favorisé le chômage partiel sans vraiment compter, ils prônent la subvention des salaires par l’Etat dans les secteurs les plus touchés par la crise, de l’ordre de 30 % du salaire qui serait versé par les finances publiques pour des secteurs comme le tourisme, l’hôtellerie-restauration, l’aéronautique, les transports… L’idée : éviter les va-et-vient entre l’activité et le chômage et responsabiliser les entreprises dans leurs décisions d’embauches de salaires.

Avec un coût net inférieur au chômage partiel, puisque des cotisations continueraient de rentrer sur les 70% du salaire restant.

 

C’est exactement la solution qu’a mise en place le gouvernement de Justin Trudeau au Canada, une subvention salariale d’urgence (CEWS – Canada Emergency Wage Subsidiary). La mesure permet une subvention salariale, égale au maximum à 75 % du salaire. La durée maximale est fixée à 12 semaines, pour les entreprises admissibles qui ont subi une baisse de revenus significative en raison de la crise. Les critères retenus sont plus conservateurs qu’en France, et beaucoup d’entreprises, dont l’emblématique Bombardier, choisisse finalement de passer à côté.

Hélèné Samson

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