Eric DOUMAS : « Mesurettes vers le Plein Emploi, vœux pieux et échec annoncé »
« … Le gouvernement est à la recherche de pistes de réforme. 1, il va être temps !! 2, on est plus près d’une énième usine à gaz et loin de la piste aux étoiles. L’objectif du plein emploi à l’horizon 2027 sera difficile à atteindre si, enfin, de vraies réformes en profondeur ne sont pas engagées. En la matière, nous n’avons pas besoin d’évolution du type « pansement sur une jambe de bois » Déjà en 2018, ça démarrait mal… Celui qui avait trouvé le titre de la loi n’a même pas réussi à faire simple : – loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel – la suite allait être du même acabit : complexe et peu applicable…»
Des principes généraux, des constats qui doivent être pris en compte – planification
- Le salaire net est trop faible pour le salarié quand le salaire brut coute trop cher à l’entreprise
- Le revenu de solidarité ne doit pas être plus élevé que le revenu du travail
- La centralisation Jacobine des décisions liées à l’emploi et à la formation est une hérésie. Il faut redonner du pouvoir aux régions, voire aux bassins d’emploi spécifiques.
- La complexité normative des formations professionnelles n’a qu’un seul but : abattre les formateurs indépendants et les centres de taille modeste pour ne conserver que les mastodontes formatés et sans originalité.
- L’emploi des jeunes et des séniors doit être équipé de passerelles et facilité pour et par la transmission et l’engagement
- La valorisation de l’apprentissage passe par des simplifications et un accompagnement certes formalisé mais plus simple (exemple : il n’est pas normal qu’un apprenti en couverture, mineur, ne puisse monter sur une échelle…et tant d’autres exemples aberrants).
- La flexibilité du travail est un impératif quand le travail dissimulé (au noir) doit être condamné.
- Les partenaires sociaux doivent être systématiquement conviés aux décisions nationales et régionales.
- La formation professionnalisante est une chance, pas une voie de garage !!
- Le code du travail doit-il être simplifié ? Pas certain, la dernière fois, il a fallu un tome supplémentaire…
- Les accords de branche, les conventions collectives doivent faciliter l’emploi
- La relocalisation, la protection de nos savoirs faire à la Française, doivent être une priorité.
- Le maintien dans l’emploi est une nécessité vis-à-vis des plus démunis.
- L’emploi viable passe par la prise en compte de tous les facteurs tels : le transport, le logement, la famille, l’éducation, le sport et les loisirs
Avant de construire la maison plein emploi, il faut en dessiner les plans – construction
Les constats faits, les priorités établies, les règles posées d’un fonctionnement utile partout,
il ne faut plus tergiverser.
Le plein emploi ne pourra être atteint qu’avec des décisions fortes qui redoreront le blason TRAVAIL
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Tribune rédigée à Vendôme le 5 décembre 2023 par
Eric DOUMAS
Créateur et co-fondateur RESILIENCE RURALE et HUMANISTE