Et Blanc, dans les urnes !
A l’occasion des élections européennes du 26 mai prochain, vous aurez peut-être la chance de trouver une liste qui vous convienne, qui emporte votre adhésion, qui gagne votre confiance et pour laquelle vous voterez avec enthousiasme et conviction. Mais tout le monde n’aura pas cette chance. Certains d’entre vous seront donc tentés de manifester leur déception, voire leur opposition, en s’abstenant. Comment être sûrs alors que votre geste sera compris pour ce qu’il est ? Etes-vous certains qu’il suffira de rester chez vous pour que votre message contestataire parvienne à son destinataire ?
Le problème de l’abstention est que ses motivations sont diverses, pour ne pas dire contradictoires. Entre celui qui veut voter pour un candidat mais en est empêché accidentellement, celui qui vient de déménager et se retrouve mal-inscrit à deux endroits différents, celui qui se fout de la politique, celui qui récuse le principe même de l’élection, celui qui y adhère mais refuse les candidats, celui qui a profité du soleil pour un pique-nique à la campagne et celui qui croit que son silence volontaire aura une hypothétique incidence sur l’issue du scrutin, c’est le même geste électoral, la même abstention, qui sera comptabilisée dans la catégorie dite des « pêcheurs du dimanche ».
Avec autant d’interprétations possibles, il est extrêmement facile pour les politiciens de donner à l’abstention celle qui les arrange et les exonère d’une véritable remise en question.
Ce n’est évidemment pas en nous taisant que nous ferons entendre notre voix. En revanche, nous pouvons utiliser notre droit de vote de manière plus constructive, plus explicite, plus audible, plus directe. J’invite donc tous les déçus qui voudraient exprimer un désaccord utile, tous les électeurs qui ne se retrouvent pas dans les choix proposés, ceux qui votent aux extrêmes non par conviction mais par protestation, ceux qui s’abstiennent non par désintérêt mais par rejet, ceux qui ont le sentiment de ne jamais compter pour les hommes politiques, à se rendre en masse dans leur bureau de vote le 26 mai pour y glisser une enveloppe vide.
Notre vote sera blanc !
J’ai parfaitement conscience que ce vote blanc ne sera pas pris en compte dans les résultats du scrutin. Il n’empêchera pas l’élection des 79 élus français au parlement européen, pas plus qu’une abstention majoritaire ne l’aurait fait. Mais en mobilisant la colère des citoyens jusque dans les urnes, nous pourrons transformer le ras-le-bol populaire en raz-de-marée électoral. Quel que soit le vainqueur du scrutin, il lui sera impossible d’ignorer le chiffre de la contestation qui aura été clairement exprimée par les électeurs. Car il est là, l’intérêt du bulletin blanc. Son message est incontestable. Il ne laisse place à aucune autre interprétation possible : nous exigeons une autre politique !
Pour nous tous, cette vague blanche sera l’occasion de :
- Se mobiliser pacifiquement, en citoyens responsables, pour remplir les urnes plutôt que de bloquer les rues et pénaliser les petits commerces !
- S’exprimer sans être récupérés par les partis politiques. Le vote blanc ne sert la carrière de personne. Il défend notre intérêt à tous !
- Se compter et compter nos forces, par les votes, en millions d’électeurs. C’est possible !
- Ne pas sacrifier nos convictions en cédant à la stratégie du vote utile, comme dans les scrutins à deux tours !
- Ne pas voter par défaut en offrant notre voix par dépit à un candidat qui ne le mérite pas !
- Peser sur les Institutions : rien ne sera plus comme avant si nous réussissons !
- Avancer de manière constructive : c’est dans les urnes que la colère de la rue doit maintenant s’exprimer !
- Prendre le temps de préparer les échéances à venir pour changer nous-mêmes notre pays et réconcilier le peuple avec l’engagement politique.
- Pour pouvoir voter blanc, vous avez jusqu’au 31 mars pour vous inscrire sur les listes électorales. Inutile de vous déplacer, un clic suffit.
- https://www.parti-du-vote-blanc.fr/