États-Unis : nouvelle terre d’accueil
Dans la boîte à idées de Joe Biden, on trouve un renversement total de la politique d’immigration. Et ce sera d’ailleurs une de ces 1ères idées appliquées. Le nouveau président américain prévoit d’y parvenir par une combinaison de décrets et d’un projet de loi de grande envergure qui devrait passer au Congrès rapidement.
Chaque année, des dizaines de milliers d’immigrants d’Amérique centrale tentent de rejoindre les États-Unis, fuyant la violence et la pauvreté dans leur pays d’origine. L’administration Trump était assez hostile aux immigrants. Des demandeurs d’asile ont été refoulés et des milliards de dollars des contribuables ont été consacrés à la construction d’un mur frontalier avec le Mexique. Et comme Biden veut se démarquer de son prédécesseur, il va avoir une approche très différente des migrations régionales ou internationales.
Le président américain prévoit de rétablir et d’étendre les programmes destinés aux réfugiés et aux demandeurs d’asile. Mais il donnera la priorité aux immigrés sans papiers qui vivent déjà aux États-Unis. Tout ceci sera possible par décret.
Dans un deuxième temps, Biden prévoit également d’envoyer au Congrès un projet de loi de grande envergure sur l’immigration, ce qui permettra aux 11 millions d’immigrants sans papiers vivant aux États-Unis d’accéder à la citoyenneté en seulement 8 ans. Plus précisément, les candidats recevraient un statut juridique temporaire pour cinq ans, et s’ils paient des impôts et passent des contrôles, il faudrait encore trois ans de bons et loyaux services pour obtenir la naturalisation. Un processus accéléré pour certaines catégories : les « dreamers » qui sont arrivés dans le pays alors qu’ils étaient enfants, les ouvriers agricoles et les travailleurs jugés « essentiels ». Ce qui peut faire beaucoup de monde en somme.
Sahara Cohen
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