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Euro2016: la violence est-elle propre à l’ADN russe ? par Alexandre Melnik

Si vous vous demandiez ce que la Russie de Poutine pouvait exporter en Europe, à part le gaz, les « fights » provoqués par les hooligans russes en marge de l’Euro jettent une lumière crue sur un élément de réponse : la violence gratuite, préméditée, bien préparée en amont, érigée en une sorte d’esthétique, a l’instar de « Orange mécanique », version globalisation 2016.

Il faut savoir que – sans être, bien entendu l’exclusivité d’un seul pays – la violence aveugle, irrationnelle, sans bornes, poétisée par le folklore local, est inscrite dans l’ADN russe, souvent complaisamment appelée en France « l’âme russe », sans aucune autre précision, même si ce phénomène, récurrent dans le parcours civilisationnel russe, est aussi synonyme de dangereux excès et débordements ravageurs.

Voici quelques rappels historiques.

Le tsar Ivan IV, connu sous le nom d’Ivan le Terrible, assassine son fils avec un bâton de fer à cause d’une « tenue indécente » de sa fiancée (avant de couvrir de baisers son corps ensanglanté). Horreur, immortalisée par un tableau du peintre Ilia Répine, présent dans tous les manuels d’histoire russes.

Raskolnikov, le principal personnage du roman « Crime et Châtiment » de Fiodor Dostoïevski, tue froidement une vieille prêteuse sur gage parce qu’elle « ne sert à rien » et donc « ne mérite pas de vivre ».

Les bolcheviks, qui arrivent au pouvoir en 1917 par un putsch, en représentant à l’époque une ultra-minorité en Russie, massacrent sauvagement tous ceux autour d’eux qui « ne croient pas au communisme », au nom des « lendemains qui chantent », magnifiés par le poète Vladimir Maïakovski.

Staline fait disparaître au Goulag, sous les fanfares une partie importante (jamais chiffrée, car aucune statistique n’existe à cet effet) de la population de son pays, sous les fanfares du « réalisme socialiste » censé ouvrir un nouvel horizon à l’Humanité toute entière. Etc. etc.

Hélas, la vie humaine en Russie ne vaut pas souvent un kopeck, car la notion de loi, comme suprême arbitre des conflits en société, ancrée dans le mode de fonctionnement de l’Occident depuis la Rome antique, s’efface dans ce pays devant le « nihilisme juridique », lourd héritage de Byzance qui fut à l’origine de la civilisation russe au XX siècle.

Cette propension russe à la violence et à la brutalité, ce rejet de la raison et du dialogue pacifié qu’on observe au fil de l’histoire, se perpétue, dans la Russie contemporaine, notamment à travers les rixes relevant presque d’un rituel sociétal. Appelées « draki », ces bagarres éclatent toutes les semaines, exaltant le culte de la force à l’état pur, dans les rues, les transports en commun, les bois, les restaurants, les stades, et, tout récemment, dans le plus grand cimetière de Moscou. Sans jamais susciter la réprobation claire et déterminée de la part des autorités (ainsi, le président russe, d’habitude prompt à médiatiser à chaud ses propos, ne s’est pas empressé, en l’occurrence, de condamner les violences commises par ses compatriotes). Dans le même temps, ces affrontements se retrouvent toujours dans le projecteur des média locaux qui savourent leurs détails, tout en minimisant leurs raisons profondes.

C’est donc maintenant, à l’ère de la globalisation et à la lumière de l’Euro, que ce phénomène débarque en France, en polluant une grande fête du football. Comme si c’était un nouveau miroir reflétant, à sa façon, la Russie d’aujourd’hui et sa  politique extérieure, reposant sur sa capacité de nuisance et sa permanente confrontation avec l’Occident, jugé déclinant et moribond. L’essentiel n’étant pas, vu de Moscou, de gagner une compétition selon les règles communes, mais de montrer sa supériorité par l’usage abusif de la force.

Attention : loin du mythe livresque de « l’âme » propre à la Russie dite « éternelle », il s’agit là plutôt d’un nouveau danger qui pointe sur une Europe, déjà confrontée à de trop multiples défis.

Alexandre Melnik

Professeur de géopolitique

ICN Business School Nancy – Metz

Comments

  • brunaud
    juin 28, 2016

    Monsieur Melnik, Je suis un ancien élève de l’ICN , mais je ne me reconnaît pas dans vos propos. Avant de vous couvrir d’insulte pour trahison , usurpation du titre de géopolitique, affabulateur, menteur et imposteur. j’aimerai que vous preniez le temps de lire l’ouvrage de karlo Stajner: « 7000 jours en Sibérie ». L’auteur explique le fonctionnement du mode carcéral dans les goulags de Sibérie et le mécanisme stalinien qui conduit à la peine de mort. Il est indigne que des élèves paient une scolarité pour vous écouter défendre des thèses orientées vers un racisme évident envers le peuple russe. L’ignorance crasse, dont vous faites la démonstration, ne franchit même pas la contre argumentation de l’analyse des comportement des peuples dans les haplogroupes R1a et R1b.L’approche génétique invalide de fait votre propos. Il serait temps que le directeur de cet établissement reconsidère la pertinence de votre enseignement dans un établissement ayant vocation à l’internationalisation. Je ne saurai que vous conseiller d’en parler aux Ivanaj, afin de savoir s’ils partagent votre point de vue à ce sujet.

  • Peter
    juin 29, 2016

    Eh bien eh bien eh bien… Si ce monsieur est « professeur de géopolitique », je suis dame-pipi… ^^

  • Tania ukrainienne
    juin 29, 2016

    Примеры, которые даёт этот малограмотный псевдоучёный не имеют ничего общего с русским ДНК . У ИВАНА ГРОЗНОГО был сифилис , он лечился ртутью, что привёло к изменению тканей мозга, отсюда жестокость. Раскольников -литературный персонаж, но даже если смотреть на него как на реального человека, то можно вполне понять почему он убил старушку. В те времена студенчество увлекалось теорией СВерхчеловека которому дозволено всё. Это был своеобразный, дикий , холоднокровно обдуманный эксперимент Раскольникова , основанный на ТЕОРИИ СВЕРХЧЕЛОВЕКА. Что касается 1917 года, то во времена всех революций было много жестокостей.

  • sebastien
    juin 29, 2016

    vous etes payé combien par mollande et obama pour debité autant de foutaises?
    vous etes un pitoyable « pseudo intellectuel » encore un « qui s autorise a penser que » doublé d’un « ecoutez moi j ai raison , je detient le savoir ultime donc faites ce que je dis! »

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