FAUDRAIT-IL MODERNISER OU SUPPRIMER L’ENA
L’ENA : Ecole Nationale d’Administration ! Cela résonne comme l’excellence de la formation ! En sortent les « hauts fonctionnaires » destinés à « servir » à l’encadrement de la fonction publique. Mais si les « énarques » s’étaient contentés d’administrer, nous ne nous poserions pas de question la concernant. Mais cette « élite » s’est imaginée pouvoir faire du constructivisme. Et le pas entre administrer et planifier a été franchi, développant un copinage entre la politique et la haute fonction publique, creuset de nombreux conflits d’intérêts, débouchant sur le développement des privilèges, du clientélisme, de la gabegie financière de l’administration et du pillage de l’économie privée.
Le modèle français a-t-il été copié ? Heureusement non ! Créée en 1945, L’ENA est restée unique au monde. Dans le système français de la course à l’échalote et de la rente acquise, les hauts fonctionnaires seront les derniers à souffrir de la faillite inéluctable. Les énarques forment un clan qui a organisé la France en une énorme machine mafieuse par la confiscation de la démocratie avec la volonté de contrôler les biens et les revenus des citoyens. A quoi servent-ils d’autre ?
La société peut trouver sur le marché tous les talents nécessaires à son organisation. De plus, pour la bureaucratie, il n’y a pas besoin d’école, et encore moins d’élite pour l’encadrer. Les fonctions étatiques relèvent du marché libre qui trouvera les compétences. C’est de plus un grave manque de lucidité que de penser que les énarques peuvent servir indéfiniment l’état sans arrière-pensées. Si c’est gens-là ont un talent d’organisation ou de stratégie à exercer, ils peuvent le faire dans le privé où ils seront bien plus utiles. Mais il est vrai que vivre sur le dos des autres est tellement plus facile.
L’administration étatique par son existence même est la première source de corruption. Il est nécessaire qu’elle soit la plus réduite possible et même totalement absente. La seule issue est de faire ce que font tous les autres pays du monde qui se débrouillent très bien sans cet ulcère social.
- « L’ENA : une école qui « démocratise » l’accès à la « haute fonction publique » ! »
En quoi la formation d’une caste démocratise-t-elle la « haute fonction publique » ? En réalité, cette caste accorde une rente de situation à celui qui réussit le concours et développe un réseau de relations sans tenir compte des mérites des individus qui évoluent dans le temps. Et surtout, la meilleure des démocratisations reste l’accès à l’entrepreneuriat.
- « L’ENA, c’est l’élite de la France ! »
En quoi un bureaucrate, fut-il « haut » peut-il être vu comme élite ? Il a peut-être un QI plus développé que la moyenne, et cela reste à voir car beaucoup sont des vrais tarés, mais c’est une escroquerie intellectuelle que de croire qu’un énarque est l’élite : sont-ils des créateurs de génie développant des produits que le monde nous envie ? Ce n’est pas ce qu’on leur demande ? Certes, mais nous, nous leur demandons de ne pas venir diriger nos vies.
- « L’ENA n’est pas tournée exclusivement sur la France ! »
Oui incontestablement, nous ne pouvons le nier, mais quand on connait le nom des pays qui fournissent des étudiants, cela ne sent vraiment pas bon la démocratie. Depuis 1945, l’ENA aurait formé 2 000 étudiants étrangers pour une centaine de pays, soit 20 par pays en moyenne sur près de 70 ans. La belle aubaine ! Et nous avons payé leurs études !
- « Les privilèges sont là pour éviter les tentations ! »
Pourquoi les énarques devraient-ils avoir des privilèges ? Un privilège attire plutôt les convoitises qu’il ne met à l’abri de la corruption, c’est même en général, annonciateur de corruption. Les énarques sont aujourd’hui aussi bien dans la politique, aux plus hautes fonctions, que dans l’administration, avec les privilèges que l’argent du contribuable permet.
- « Les énarques payent aussi l’impôt ! »
Rions de cette litote : en fait l’argent que les énarques mobilisent pour leurs privilèges et impôts sont de l’argent payé par les contribuables du privé. Inévitablement, il va servir à des dépenses publiques supplémentaires. L’énarque dit ainsi (propos volontairement et librement déformé) « excusez-moi, j’ai volé 100 dans la caisse, c’est vrai, et je peux me contenter de 60. Donc par générosité, j’en rends 40 à la caisse. Ne vous inquiétez pas des 40, je sais ce que je vais en faire, il vous suffira de rembourser ».
- « Comment vivrait l’état s’il n’y a plus d’école formant des « hauts fonctionnaires » ? »