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Fête des mères: la réalité nouvelle des familles

Exit les colliers en coquillette pour maman et les cravates en papier pour papa. De nombreuses écoles abandonnent le traditionnel cadeau de fête afin de ne pas heurter certains enfants. Les maîtresses proposent une alternative plutôt ingénieuse: la fête des mères et la fête des pères ne feront plus qu’un : « la fête des parents« . Chaque enfant pourra créer deux présents, qu’il offrira aux personnes de son choix à la même date. Cette initiative devrait plaire aux enfants issus de familles monoparentales, homoparentales, adoptés ou encore ceux n’ayant jamais connu leur père/mère.

En effet, comme les années précédentes, des voix s’élèvent pour demander que soient supprimées les traditionnelles Fête des mères et Fête des Pères et qu’elles soient remplacées par une fête correspondant à la situation de tous les enfants pour répondre à l’évolution des schémas familiaux.

La question se pose donc avec acuité aux enseignants : afin d’éviter les impairs et les chagrins, qui renoncent à faire fabriquer un cadeau à leurs jeunes élèves. Aussi, nombre d’entre eux le remplacent par un poème récité par l’enfant :« Nous avons de plus en plus de familles séparées où l’enfant ne voit pas l’un de ses parents.Certains ont aussi deux mères ou deux pères. Cette année, l’une de mes élèves a perdu son papa: je ne me sens pas le courage de faire quelque chose. » indique l’un d’eux.Une intention qui veut souligner combien ce moment peut être délicat pour ceux qui n’ont plus l’un ou l’autre de leurs parents, pour les familles homoparentales, ainsi que pour les familles recomposées, pour les couples homosexuels.

Quoi qu’il en soit, le sujet ne laisse pas indifférent  car c’est un jour symbolique aux yeux des enfants et des parents. La fête des mères véhicule des codes sociaux hautement symboliques. Depuis la nuit des temps, on honore les mères et la maternité pour plusieurs raisons, dont l’accouchement. Longtemps, il a été considéré comme un acte héroïque parce que la mère donnait la vie au péril de la sienne. Aujourd’hui moins risqué, l’accouchement est, à tort, banalisé. N’empêche que s’adressant à chacun des parents ces fêtes font émerger des questions si un parent est décédé, malade, absent. Elles sont aujourd’hui amplifiées par les nouvelles configurations familiales : parents séparés, familles monoparentales, couples homoparentaux…

Plus que la création d’un cadeau, c’est l’ambiance, les échanges dans la classe ou la famille à cette occasion qui permettent à l’enfant de se resituer. La discussion ouverte en collectif porte l’enfant vers une appropriation de sa propre histoire : « Et toi ton papa, il est où? », « Moi ma maman, je la vois pas tous les jours… » Lors de cette fête annuelle, l’enfant replonge dans ses propres questionnements, se resitue dans le décor familial. Il réinterroge ses origines pour mieux se les approprier, fait des réajustements….

 La ritualisation de cette fête soutient le questionnement salutaire des enfants.

La fête des mères, des pères est une façon de repenser l’originel « D’où je viens? ». Mais l’important au final n’est-il pas de toujours valoriser l’amour, de façon que personne ne se sente à l’écart, marginalisé, parce qu’il n’est pas dans une structure familiale « normée » ?

S de La Houssière

Comments

  • GERARD BERDEILH
    juin 6, 2020

    Il y en a mare de vouloir changer la societé et ceux qui ne veulent pas d’un père et d’une mère qu’ils s’exilent sur une ile déserte et vivent a la robinson!
    ce ne sont pas des gens normaux et on leur donne trop souvent la parole; Parole qui ressemble à de l’excrémennt ! salut

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