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Fin de vie : un pas de plus vers « une aide à mourir »

Un premier « oui » massif en faveur d’une évolution, mais dans un cadre bien défini. Les 167 Français qui siègent depuis décembre dans la Convention citoyenne ont voté officiellement pour la première fois ce dimanche autour de cette question très sensible : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? » En clair, le gouvernement Borne doit-il modifier la législation actuelle, connue sous le nom de loi Claeys-Leonetti, adoptée en 2016 ?

Dans le cadre cette consultation publique voulue par Emmanuel Macron, les citoyens ont délibéré après « un débat démocratique respectueux et de haut niveau, loin de l’image que renvoie actuellement l’Assemblée nationale », tacle Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance de la Convention. Le constat est sans appel. 140 des 167 votants ont jugé que les textes actuels ne répondaient pas aux différentes situations rencontrées.

Les 1 000 derniers jours de vie

Un mal pour un bien ? Aujourd’hui, la fin de vie s’affiche largement : une convention citoyenne sur le sujet actuellement en cours, en juin 2022, un avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), intitulé Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie : autonomie et solidarité, et une stratégie décennale en faveur du développement des soins palliatifs annoncée fin janvier pour cet été et qui serait appelée à remplacer le plan de développement des soins palliatifs et accompagnement de la fin de vie (2021-2024) jugé trop réduit par Agnès Firmin-LeBodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l’Organisation territoriale. « Cette stratégie pourrait s’inscrire dans une logique globale de la prise en charge de la fin de vie, qui permette de réfléchir aussi à son insertion dans la société », estime la directrice du CNSPFV.

Autant dire une révolution culturelle, en tout cas à l’échelle hexagonale. Parle-t-on de la mort aux enfants, par exemple ? Surtout pas. Dans les Ehpad, les résidents sont-ils informés du décès des autres pensionnaires ? Encore moins. École, entreprise, etc., il faut que la fin de vie reprenne sa place au cœur de la cité, défend Giovanna Marsico. « La fin de vie ne doit pas seulement être reliée aux pandémies, aux guerres ou à des attentats terroristes. Comme il y a la naissance et les 1 000 premiers jours de vie, il y a la mort et les 1 000 derniers jours de vie. »

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