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Financement de Galileo : d’où proviennent les 7 milliards d’euros ?

gami

ECONOMIE – L’envoi des 30 satellites dans l’espace pour le déploiement du nouveau système de positionnement Galileo pourrait coûter à l’Europe la coquette somme de 7 milliards d’euros.

Lancé dans les années 2000, le projet Galileo vise à faire cesser la dépendance des Européens au système de géolocalisation américain : le GPS. Depuis plusieurs années déjà, l’Union Européenne envoie donc dans l’espace plusieurs satellites pour constituer une nouvelle constellation essentielle au fonctionnement d’un nouveau système de positionnement appelé Galileo. Mais tout cela à un coup.

Un projet qui coûte cher à l’Europe

D’ici 2020, 30 satellites devraient être mis en orbite. Or, chaque satellite présente un coût de revient de l’ordre de 40 millions d’euros, ce qui allonge déjà la note à 1,2 milliards d’euros. Une fois en possession des appareils, il faudra tout de même les envoyer dans l’espace. A titre d’exemple, un lancement par la fusée Soyouz coûte près de 70 millions. Bilan théorique : 2,1 milliards d’euros. En pratique, les choses ne sont plus aussi simples, certains satellites étant lancés par la fusée Ariane 5. Galileo a essuyé également quelques échecs qui ont fait grimper le budget. Au début du projet, une enveloppe de 3,3 milliards d’euros avait été allouée au projet. Puis le chiffre est passé à 5,5 milliards pour enfin atteindre aujourd’hui un peu plus de 7 milliards d’euros, un coût qui tiendrait normalement compte du financement des premières années d’exploitation du système, ainsi que de sa maintenance jusqu’en 2020. La facture totale s’annonce assez salée : environ 13 milliards d’euros pour la période 1998-2020. Mais qui paye ? Un financement sur fonds publics et privés avait initialement été proposé, une idée qui sera abandonnée dès la fin 2007. En Avril 2008, le Conseil et le Parlement européen parviennent à un accord : le projet sera finalement financé entièrement sur le budget européen.

Les retombées économiques

Des projets comme Galileo ou Egnos (qui vise à améliorer la précision de la localisation GPS) « représentent un investissement d’avenir », a déclaré Antonio Tajani, vice-président de la Commission en charge de l’industrie et de l’entrepreneuriat. Il a également précisé que « leur incidence économique globale est évaluée à environ 90 milliards d’euros sur les vingt prochaines années ». Plus précis que son homologue américain, Galileo devrait en effet être très rapidement utilisé dans de nombreux domaines, en particulier par les civils. Rentabilisé en moins de 2 ans, le projet pourrait engendrer la création de 15 000 à 20 000 emplois, notamment dans les entreprises de haute-technologie. Sur le papier, l’avenir du nouveau système de géolocalisation européen semble donc assuré, avec quelques bonus supplémentaires pour le marché du travail.

 

Dès 2016, une partie des services seront déjà accessibles. Reste à voir si les prévisions en termes de bénéfices se montrent exactes.

A.G

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