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France : les billets et les pièces demeurent le principal instrument de paiement en volume.

 

Globalement, les billets et les pièces représentent plus de 50 % des transactions dans la plupart des pays de l’OCDE, avec toutefois des disparités importantes selon les pays.

Dans la zone euro, selon des données de la BCE (2011), la monnaie fiduciaire est utilisée en moyenne dans environ 70% des transactions au « point de vente » et représente 90 % des transactions inférieures à 20 euros.

En France, les espèces comptent pour un peu plus de 50 % des transactions en nombre mais environ 15 % en valeur, moins que dans d’autres grands pays de la zone euro (plus de 80% en Allemagne par exemple). Ainsi, 15 % des Français seulement utilisant des espèces pour les transactions comprises entre 30 et 100 euros, contre une proportion de 69 % en Allemagne ou de 72 % en Italie.

La part de marché des billets et des pièces dans les transactions tend à décliner. La France se distingue en particulier par une forte utilisation des moyens de paiement scripturaux. Ainsi, le nombre moyen de transactions en monnaie scripturale par habitant et par an était en 2014 de 287, contre 202 en moyenne dans les pays de la zone euro et dans l’Union européenne.

La carte bancaire représente près de 50% des paiements scripturaux en France, et sa part progresse plus vite que celle des autres moyens de paiements (espèces, chèques, virements ou prélèvements).

Utilisation des espèces comme réserve de valeur

Au-delà de sa fonction de transaction, le billet exerce une fonction de réserve de valeur. Le billet ne serait ainsi détenu qu’à hauteur de 35 à 40 % pour un motif de transaction selon la plupart des études conduites sur le sujet. Cette détention de liquidités répond à un besoin de sécurité, les agents économiques faisant le choix de conserver de l’argent à des fins de précaution afin de se prémunir des aléas futurs, particulièrement en période d’incertitudes économiques ou de troubles politiques.

Cette utilisation des espèces à des fins de thésaurisation est notamment portée par une demande internationale dynamique. En effet, la BCE estime ainsi aujourd’hui à 25% la part en valeur  des billets en euros détenus hors zone euro.  A minima, les données fournies par les banques internationales confirment que les envois nets de billets en euros en dehors de la zone euro représentent environ 180 milliards d’euros, soit près de 17% de la circulation fiduciaire en euros. C’est un plancher car ces flux n’incluent pas tous les canaux de sorties des billets, comme les flux incombant aux touristes ou aux travailleurs étrangers.

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