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F. BAYROU LES GAYS ET LUI

Une étrangeté tant le Béarnais a fait de la laïcité un combat durable, au-delà de tout soupçon, au point d’être confirmé dans sa légitimité sur la question par Jean-Luc Mélenchon, lui-même irréprochable en la matière, et que l’on ne peut accuser de complaisance avec Bayrou…

Mais ceux qui perdurent à ranger François Bayrou à droite, voire du côté de Christine Boutin au nom d’un rapprochement passé, en seront pour leur frais. Et la bigote qui radote risque de s’étrangler en se voyant transmettre les positions du président du MoDem (car il semble peu probable que l’on voie Madame Boutin se ruer au kiosque pour demander le dernier numéro de Têtu…) :

Concernant l’homoparentalité, François Bayrou est favorable à la reconnaissance des deux parents de même sexe comme responsables légaux, un engagement qui se veut sans équivoque : « Le fait que deux personnes, notamment dans le cadre de l’union que je propose, élevant des enfants ensemble, les ayant adoptés ensemble, soient reconnues toutes les deux comme parents me parait un droit logique et de bon sens ». François Bayrou précisant même : « À la vérité je ne comprends pas le débat sur cette question. Car l’homoparentalité, elle existe. […] Alors dire « l’homoparentalité, c’est affreux »… Excusez-moi, mais c’est la vie de tous les jours ! Ensuite, l’adoption homosexuelle, elle existe puisque j’ai été président du conseil général, et je suis moi-même intervenu pour qu’il n’y ait pas de distinction sur ce sujet. »

Une position qui était déjà sienne en 2007, et qui coupe court à la tentation de ceux qui pourraient voir en ces propositions une course à l’échalote électoraliste. Point de clientélisme quand il y a constance.

Mais pour 2012, Bayrou va plus loin encore, reconnaissant avoir évolué sur la question, à force de voir la société tout autour de lui emprunter des chemins différents de ceux que préconisaient la tradition, et même parmi ses plus proches. Aussi, lève-t-il le tabou des GPA, les gestations pour autrui, et fait tomber le masque sur l’hypocrisie du phénomène : « Les couples de femmes homosexuelles ont-ils accès à l’insémination artificielle ? Oui, il suffit d’aller en Belgique. Alors l’idée qu’une chose serait autorisée et légale là, et interdite en France, n’est plus de ce temps ». Et d’en conclure : « Essayons de faciliter une chose qui, pour moi, est précieuse, la vie des enfants. Des gens, que je respecte, sont très révulsés par la gestation pour autrui, et en même temps, il y a des enfants qui naissent de cette manière. Respectons leur vie, et donnons-leur leurs droits ».

Le journaliste de Têtu, qui, sans doute avait peur de ne pas avoir bien compris, demanda alors si François Bayrou était donc d’accord pour reconnaître un statut juridique aux enfants issus d’une GPA effectuée à l’extérieur de nos frontières. Ce à quoi le député répondit sans ambigüité : « Oui, bien sûr ».

On est toute de même bien loin de l’image conservatrice que certains s’évertuent à lui conférer, qu’ils résument non sans mauvaise foi sous l’adage « il est de droite » (comme si, soit dit en passant, être de droite vous rendait illégitime sur les questions de société et vous plaçait de facto dans le camp des conservateurs et des traditionnels. Ce qui est un peu oublier le cas notable de Roselyne Bachelot, certes assez minoritaire sur ces questions dans son parti, mais qui n’a jamais bougé d’un iota sur ses positions…).

Mais ces avancées, bon nombre d’internautes commentant l’article en ligne de Têtu n’ont pas voulu le voir. Bien au contraire, certains se sont même déchaînés. Avec une haine assez remarquable. Et une intolérance rare. Et même s’il faut, comme toujours, relativiser la couardise de ceux qui, réfugiés derrière leur clavier, se créent un personnage fantoche, pour expurger leur haine dans un acte purement cathartique, il faut tout de même se pencher quelque peu sur la raison de leur ire. Car s’il est un point sur lequel François Bayrou refuse de franchir le pas, que d’autres ont promis, c’est le mariage gay.

Déjà en 2007, François Bayrou avait évoqué la question, et voilà ce qu’il en disait, dans Confidences :

« Je suis pour que le mariage reste l’union d’un homme et d’une femme… Parce qu’il y a aussi des gens qui sont traditionnels et qui ont besoin d’être respectés. Tout le monde a besoin d’être respecté les traditionnels et ceux qui adoptent de nouveaux genres de vie. C’est pourquoi, je me prononce pour une union civile ».

Partisan d’une Union civile en 2007, il revient sur l’épithète qu’il a liée à son union dans l’entretien de Têtu : « L’adjectif ‘civil’ est superflu. Car civil s’oppose à quoi ? Religieux par exemple ? Il s’agit ici d’octroyer les mêmes droits, exactement les mêmes, comme la dissolution par le divorce devant le juge, les mêmes droits fiscaux, sociaux… Ce droit aux droits est légitime. Il est pour moi sans réserves. Mais le nom juste est union ».

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