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Munich: Aucun lien avec Daech ! par Gérard Gele

Nous sommes tous des forcenés Les Médias Nous Prennent Pour des Cons : Que des déséquilibrés, on vous dit, des loups solitaires divorcés, aucun lien avec qui vous savez.

Un gamin de 18 ans qui possède des armes et des munitions ! rien dans les médias ???

(1) insoutenable, moins de 24 heures après « la fusillade », hier soir, dans un McDonald’s et un centre commercial de Munich ayant mortellement atteint 9 personnes et blessé 16 autres, les médias peuvent enfin affirmer que l’auteur, qui s’est suicidé après avoir été touché par les forces de l’ordre, n’a « aucun lien avec Daech ».

Ali David Sonboly ? Âgé de 18 ans, né en Allemagne, accablé de « problèmes psychologiques », n’ayant jamais eu maille à partir ni avec la police ni avec ses voisins. Seulement un « dépressif » chez lequel la police a trouvé « des éléments montrant qu’il se préoccupait des questions liées aux forcenés » et qui aurait attiré sur les lieux ses victimes en piratant un compte Facebook. Un jeune qui a même décliné sa nationalité aux passants : « Je suis allemand, je suis né ici »…

Il a suivi de près l’attaque à la hache survenue il y a quelques jours, comme le révèle le chef de la police de Munich. Aucun lien avec un acte de terrorisme islamique. Mais si ni sa double nationalité germano-iranienne ni son cri « Allah Akbar » – selon des témoins, dont Lauretta, interviewée par CNN, même si la police a écarté tout lien avec la problématique islamiste – n’ont à voir avec ce carnage, quelle raison a poussé cette « bonne personne », ainsi décrite par une voisine interrogée par l’AFP, à tuer tous ces innocents ? En fait, quel genre de type c’était, le tueur de Munich ? Ali David Sonboly était… d’extrême droite. Il s’est identifié à Anders Breivik. Vous vous souvenez, celui qui a massacré 77 personnes, à Utøya, il y a plusieurs années : vous haussez un sourcil ?

On peut dire qu’entre la fusillade, hier en fin d’après-midi, et les conclusions annoncées en milieu de journée dès le lendemain, l’enquête a été rondement menée. Claire, nette, précise. On a même appris une chose : qu’entre prendre « un traitement psychiatrique » et se transformer en tueur d’extrême droite, il n’y a qu’un pas…

Et en ces temps d’attentats islamistes se succédant à un rythme de plus en plus rapide, sans vouloir me montrer désobligeante, certains médias semblaient – presque – soulagés…

(2) Magnanville à Nice et Munich, l’été 2016 prend des couleurs ensanglantées. Cette période, qui devrait n’être qu’insouciance et légèreté, se teinte de cadavres, de stupeur, de peur et d’inhumanité.

Oui, mais voilà, la France est en guerre et même le formuler n’a pas incité nos dirigeants à s’y préparer. Pour nous protéger. Le 14 juillet à Nice, un camion de 19 tonnes a écrasé des enfants, des familles entières, une mère, son fils. Coincées entre ses roues, d’innocentes victimes et Manuel voudrait que l’on joue les blasés.

Alors les médias ont choisi l’hypnose générale. Celle qui est censée endormir les foules sans réveiller les consciences. Celle qui lève un coin du voile en livrant l’information, mais qui anesthésie toute réflexion.

 Le « padamalgam » contre « forcené-déséquilibré ». Tout est dans le dosage, la version, la nuance. Au fil du temps et pour endormir ceux qui pourraient commencer à se lasser des commémorations et autres flonflons.

À Nice, les médias pas merdeux nous ont tout d’abord sorti la version du type divorcé un peu secoué. Le déséquilibré que rien ne rattachait à Daech : cachez ce début d’islam que nous ne saurions voir sans y appliquer d’abord le placebo de la bien-pensance.

On interroge le voisin qui le trouvait bien urbain, les amis en Tunisie : ça ne mange pas de pain. Pas la femme, sur qui il cognait, mais bon, un divorce, vous comprendrez. Il faut gagner du temps, dissocier absolument le choc des images de ce qui pourrait relier l’événement à l’islam radical. Créer de la distance, étirer l’information, la diluer pour la noyer.

À Magnanville le tueur a crié « Allah Akhbar » : forcément, ça calme ; il a égorgé ses victimes, voilà qui se confirme… Alors il est SEUL et nous le voilà auto-radicalisé. Dans son pavillon, voire sa prison, mais en ermite du Coran, en solitaire de la machette. Pas de réseau, pas d’amis. Fin de l’histoire.

Et nous revoilà à Munich, vendredi 22 Juillet, un Germano-Iranien. La poisse.

Mais où sont donc les indépendantistes bretons, les catholiques agressifs, les bouddhistes mous du genou ? Dans le doute et la confusion, les médias osent même nous resservir les plats de l’extrême droite. Là où il y a de la gêne, y a pas d’info.

Et puis arrive l’acte isolé. Sans lien avec Daech. Un forcené. Les morts peuvent mourir tranquilles, pas vu pas pris.

 

Que des déséquilibrés, on vous dit, des loups solitaires divorcés, aucun lien avec qui vous savez.

 

Le parquet a demandé la destruction de 24 heures de vidéo à Nice, histoire que le pékin que nous sommes parte en vacances tranquille. Faudrait pas qu’en plus, la réalité des images d’enfants couchés sous des draps envahissent les télés entre « Fort Boyard » et nos séries de l’été.

 

France 2 avait diffusé les images crues le 14 juillet. Un homme à côté du cadavre de sa femme. France 2 s’est excusée. Pour l’image du petit Syrien mort sur une plage, vous êtes autorisés à pleurer.

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