Tout a commencé au moment de l’élection présidentielle de 2016
Deux favoris : Ali Bongo président sortant qui avait succédé au francophile Omar Bongo, son père en 2009 et son opposant Jean Ping
Des émeutes éclatent à Libreville, dès l’annonce de la réélection d’ Ali Bongo Ondimba devant Jean Ping, qui s’est de son côté auto-proclamé vainqueur en accusant le pouvoir de fraude. Le bâtiment de l’Assemble nationale brûle, la capitale gabonaise s’embrase….
Commence alors un imbroglio judiciaire qui tourne au duel sans merci entre les deux compétiteurs :
Le 2 février suivant, une résolution est adoptée par le Parlement européen pour condamner les violences, violations des droits de l’homme, arrestations arbitraires, détentions illégales et intimidations politiques qui ont suivi la proclamation de résultats « extrêmement douteux » qui remettent en cause la légitimité d’Ali Bongo.
À Libreville, on dénonce une machination judiciaire, médiatique et politique, dont l’objectif inavoué est d’isoler ABO.
« Quel dirigeant aimerait s’afficher avec un chef d’État poursuivi pour crime contre l’humanité ? » se demande un conseiller. « Aucun tribunal sérieux ne peut faire prospérer de telles actions », veut croire le porte-parole du gouvernement, dans un communiqué publié le 4 juillet.
Selon lui, la définition du crime contre l’humanité telle que décrite dans le code pénal français ne saurait s’appliquer aux événements des 31 août et 1er septembre 2016.
Courant juillet, la juge devrait convoquer les avocats des parties pour une audition et une confirmation des termes de la plainte. Ensuite, elle devra formuler une demande d’entraide judiciaire auprès des autorités gabonaises et délivrer des commissions rogatoires internationales pour permettre à des enquêteurs français d’enquêter sur place.
Affaire à suivre…..