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Gérard Larcher réélu président de la chambre haute pour un cinquième mandat

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Il rempile pour un cinquième mandat de trois ans. Le président du Sénat Gérard Larcher a été réélu, lundi 2 octobre, aux commandes de la chambre haute, avec 218 voix sur 348. Le scrutin secret a été organisé peu après 15 heures dans l’hémicycle, huit jours après les élections sénatoriales. Gérard Larcher, tout juste réélu dans les Yvelines, était opposé à Patrick Kanner, Guillaume Gontard et Cécile Cukierman, chefs de file respectifs des groupes socialiste, écologiste et communiste. « Je vous propose de n’avoir pour boussole que l’intérêt de notre pays et de poursuivre la construction du Sénat de demain », a déclaré Gérard Larcher après sa réélection.

Le ténor de la droite, soutenu par le centre et apprécié au-delà, a occupé ce poste de 2008 à 2011 et depuis 2014. Désigné candidat mercredi par acclamation par son groupe parlementaire (Les Républicains), de loin la première force politique du Sénat, il avait aussi reçu après les élections sénatoriales le soutien unanime de l’Union centriste, autre pilier de la majorité sénatoriale. En 2020, il avait été reconduit très largement, avec 231 voix sur 348, et les rapports de force n’ont pas changé depuis, même si la droite a connu une légère érosion lors des sénatoriales du 24 septembre, avec une douzaine de sièges perdus selon les dernières estimations.

La droite en petite forme

Si les rapports de force n’ont pas foncièrement changé au Palais du Luxembourg depuis les dernières élections sénatoriales fin septembre, la droite a connu une petite érosion de ses forces en perdant une douzaine de sièges.

Une partie des oppositions ont certes bien présenté des candidats – Patrick Kanner (socialistes), Guillaume Gontard (écologistes), Cécile Cukierman (communistes) mais nul candidat macronisme – mais pas de quoi faire trembler le sénateur des Yvelines Gérard Larcher.

Cet ancien vétérinaire qui dirige la chambre haute depuis 2008, avec une pause de trois ans liée à un éphémère victoire de la gauche aux sénatoriales en 2011, a pour lui d’être apprécié au-delà des rangs de son camp.

Qui est vraiment Gérard Larcher?

Gérard Larcher, né le 14 septembre 1949 à Flers (Orne), est un homme d’État français. Membre du RPR, de l’UMP puis de LR, il est président du Sénat de 2008 à 2011 et depuis 2014.

Élu maire de Rambouillet en 1983 et sénateur des Yvelines en 1986, il est vice-président du Sénat de 1997 à 2001 et président de la commission des Affaires économiques de la chambre haute de 2001 à 2004. Dans les gouvernements Raffarin et Villepin, entre 2004 et 2007, il est ministre délégué au Travail.

En 2008, après avoir remporté une primaire à droite face à l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, il est élu à la présidence du Sénat. Défait par le socialiste Jean-Pierre Bel à la suite de la victoire de la gauche aux élections sénatoriales de 2011, il retrouve trois ans plus tard la présidence de la haute assemblée, à laquelle il est réélu en 2017, 2020 et 2023.

De Rambouillet au Sénat

Gérard Larcher s’engage au sein des jeunes gaullistes et à l’Union pour la nouvelle République – Union démocratique du travail (UNR-UDT) dès le lycée. Il intègre le RPR lors de sa création, en 1976. Proche de Charles Pasqua, il entre dans les années 1990 au bureau politique, puis au comité politique du parti gaulliste.

Il est tout d’abord conseiller municipal de Rambouillet à partir de 19791. Après la victoire de la gauche à l’élection présidentielle de 1981, sa femme l’incite à se lancer véritablement en politique. Élu maire de Rambouillet à la suite des élections municipales de 1983 au cours desquelles il a notamment affronté Christine Boutin, il est constamment réélu, recueillant jusqu’à 71 % des voix dès le premier tour des municipales de 200115. À ce poste, Gérard Larcher poursuit la construction de logements sociaux, lance la création d’une nouvelle zone d’activité intercommunale consacrée à l’industrie cosmétique et d’un village culturel hébergeant des troupes d’artistes. Lorsqu’il abandonne son mandat de maire au profit de son premier adjoint Jean-Frédéric Poisson, lors de sa nomination au gouvernement en 2004, le taux de chômage à Rambouillet est inférieur à 5 %.

De 1985 à 1992, il exerce les fonctions de conseiller régional d’Île-de-France16.

Il est élu sénateur dans le département des Yvelines le 28 septembre 1986. Réélu le 24 septembre 1995, il exerce plusieurs fonctions importantes au Sénat : secrétaire de 1989 de 1995, vice-président de 1997 à 2001, président de la commission des Affaires économiques et du Plan de 2001 à 2004. Il est aussi rapporteur de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire en 1994.

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