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GOUVERNEMENT ET PARTENAIRES SOCIAUX AU PIED DU MUR

 

Le débat sur les retraites s’est accéléré ces dernières semaines avec plusieurs idées nouvelles venues éclairer le grand débat qui devrait s’ouvrir en 2013. Des idées qui plaident toutes pour une refonte du système plus loin qu’un ultime réglage à la marge des nombreux paramètres qui caractérisent notre système de retraite.

Cet engagement avait été pris en 2010 à l’occasion de la précédente réforme des retraites par un vote au Sénat qui prévoyait dès 2013 d’étudier le passage à un système unique de retraites par points en France à l’image de ce qui existe en Suède ou en Allemagne. Cette discussion devrait s’ouvrir finalement sous de sombres auspices puisque nos régimes de retraites sont lourdement en déficit.

En novembre 2012, ce sont les régimes complémentaires obligatoires de retraite, les caisses Agirc et Arrco qui ont les premières tiré la sonnette d’alarme pour un déficit des deux régimes qui atteint, au total, 3,4 milliards d’euros en 2011. Si rien n’est fait, les réserves de l’Arrco seront épuisées en 2020 et celles de l’Agirc dès 2017. En décembre, c’est le Conseil d’orientation des retraites, le fameux Cor, qui a enfoncé le clou : la crise aidant, la perspective d’un retour à l’équilibre des régimes de retraites prévu en 2018-2020 par la réforme Sarkozy de 2010 est sérieusement hypothéquée et les déficits prévisionnels s’établissent plutôt autour de 21 milliards dès 2017.

Des chiffres qui imposent de passer à l’action. Pour les régimes complémentaires, les partenaires sociaux sont condamnés à s’entendre. En effet, la gestion réellement paritaire de ces régimes ne leur permet pas d’être en déficit : toutes les pistes doivent être étudiées pour ramener les comptes à l’équilibre.

Les partenaires sociaux vont-ils rechercher des recettes nouvelles comme le réclame la CGT ? Le syndicat a proposé de mettre en place une hausse modulée des cotisations en fonction de la part de la masse salariale dans la valeur joutée de l’entreprise. Le MEDEF, de son côté, exclut toute hausse des cotisations, une hausse ayant déjà été décidée en mai dernier pour financer l’extension du dispositif carrières longues qui permet à un plus grand nombre salariés de bénéficier d’un départ à la retraite à 60 ans comme l’avait promis le candidat Hollande.

Retrouvez la suite de l’article sur http://www.ifrap.org/

 

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