GUERRE DU MALI-UN MILLIARD POUR LES CONTRIBUABLES
Rien qu’en 2013, la guerre du Mali coûtera un milliard € aux contribuables français. Récapitulons. Les crédits dédiés aux Opérations extérieures de la France pour 2013 s’élevaient à 630 millions d’euros, pour les contribuables, avant la guerre du Mali. Mais les « économies » escomptées du retrait afghan devraient être effacées par l’opération au Mali. « C’est une opération qui durera au minimum une bonne partie de 2013, sinon toute l’année 2013. Ça ne tiendra pas dans le budget », estime Axel Poniatowski, ancien président UMP de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale.
En 2011, année des opérations en Libye, le coût des Opérations extérieures de la France avait atteint 1,2 milliard d’euros. Il s’agissait d’une opération aéronavale différente de l’intervention au Mali, avec une campagne aérienne de huit mois et le déploiement du porte-avions Charles de Gaulle en Méditerranée. Et aucunes troupes n’avaient été engagées au sol.
Autres conséquences financières de la guerre du Mali, les opérations extérieures précipitent l’usure du matériel, en particulier dans des zones éprouvantes comme le Sahel. Les Transall utilisés pour acheminer les troupes sont à bout de souffle et les deux drones Harfang de l’armée de l’air en bout de course après trois ans de service et 5’000 heures de vol en Afghanistan.
Dans la Guerre du Mali, l’armée française engage 2’500 hommes sur le terrain, appuyés par l’aviation. La nature même de toute guerre, qui repose sur l’incertitude, ne permet pas d’anticiper combien de temps durera cet engagement. Il semble que le budget annuel sera largement dépassé et que le milliard d’euros pourrait être atteint rapidement. Dans ce cas, le surcoût des opérations militaires sera pris sur un fonds de prévention interministériel : les autres ministères seront sollicités pour mettre à disposition une partie de leur budget pour financer la guerre.
La Guerre du Mali a débuté le 11 janvier, mais personne ne sait quand elle finira et si une occupation suivra. Toujours est-il qu’elle coute de l’argent et que la note devra être payée d’une manière ou d’une autre par les contribuables français quelles qu’en soient les conséquences. La question est donc la suivante : un pays comme la France, endetté, en quasi récession économique, perdant son élite entrepreneuriale, augmentant la pression fiscale sur les contribuables, peut-il se permettre d’engager son armée dans un conflit dont le coût et la durée sont imprévisible ?
Dans ce cadre, il faudrait peut-être cesser d’appréhender, d’une part, l’islam en terre d’islam ; et d’autre part, l’islam en Occident. Car il s’agit, dans les deux cas, du même islam et du même coran. L’hypocrite « politique islamophile » de l’Europe ne changera rien à cette réalité géopolitique. En Occident, l’islam doit respecter l’ordre constitutionnel et laïc. Les zones de non-droit sont à remettre au pas, par la force, la force légale et le droit. Ce que l’on prétend réaliser au Mali, encore faudrait-il commencer par le faire en France.
Car de toute façon, le monde musulman taxera le monde occidental « d’islamophobe » quoi que celui-ci fasse ou ne fasse pas. En effet, l’accusation « d’islamophobie » fait partie intégrante du plan à court, moyen et long terme, de l’Organisation de la Coopération Islamique, et, de ses 57 Etats-membres, notamment l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Iran.
L’alliance de l’Occident avec tel ou tel pays musulman, cette alliance doit être considérée comme une alliance tactique à court terme, même si elle est renouvelable pendant un certain laps de temps. Cela vaut également pour le régime malien en place à Bamako. L’Occident doit admettre, une bonne fois pour toutes, que l’islam est imprévisible ; et que par conséquent, la stratégie globale à moyen et long terme de l’Occident, face à l’islam, reste, essentiellement, un ensemble de tactiques à court terme, modifiables à tout instant. Même si la France n’a pas de cohérence dans sa politique face à l’islam, je parie néanmoins ma chemise que c’est de toute façon ce qui va se produire vis-à-vis du Mali et des pays situés autour du Mali.
L’Occident a tout intérêt à maintenir un équilibre des forces entre islam sunnite et islam chiite. Et si les deux branches de l’islam, la branche sunnite et la branche chiite sont en guerre, l’Occident doit apprendre à en tirer profit. Car le temps que ces deux branches consacrent à se combattre signifie un temps de répit pour l’Occident. Si des conflits éclatent entre chiites ou entre sunnites, l’Occident doit également apprendre à en tirer profit.
Cette stratégie ne poserait aucun problème aux Etats européens, s’il s’agissait de l’appliquer à une forme contemporaine de fascisme ou de national-socialisme. Il n’y a donc aucune raison de ne pas appliquer cette stratégie au monde musulman, notamment à ses régimes islamiques les plus extrémistes, aussi longtemps que le monde musulman restera (il le devient toujours plus) un obscur voile islamique.
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