Vudailleurs.com

Guy Mamou-Mani :  » Le numérique est au service de la transition énergétique »

 
Décrié pour son rôle dans le réchauffement climatique, le numérique serait responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre et pourrait afficher un taux de 8 % d’ici 2025. Or, force est de constater qu’il remplit aussi un rôle indispensable, comme il fut montré durant les confinements face à la pandémie de Covid-19. Mais quels sont les véritablement les effets positifs du numérique sur l’environnement et les entreprises ?

Guy Mamou-Mani, co-Président d’Open et auteur de L’apocalypse numérique n’aura pas lieu

Les effets sur l’environnement

 
Les techniques d’optimisation, de substitution de processus par des approches numériques ont a priori de nombreux atouts : le remplacement de la facture papier par la facture électronique, le livre par le e-book, l’optimisation des transports grâce au GPS, l’optimisation énergétique des bâtiments, la prise en compte de multiples sources dans le transport d’énergie, les applications qui permettent le co-voiturage, le télétravail etc. Ces outils doivent non seulement apporter des gains directs sur le confort ou la santé, ouvrir de nouvelles possibilités jusque-là inexistantes, mais aussi permettre des réductions significatives de gaz à effet de serre dans les secteurs concernés, limiter la consommation de ressources non renouvelables ou réduire la destruction de la nature. Certes, il est nécessaire de réconcilier Numérique et environnement en privilégiant une utilisation sobre et responsable.
 

Les effets sur les entreprises

 
Le numérique représente en particulier un levier de croissance inédit pour une catégorie d’entreprise qui, tout en faisant la force de notre économie (elle représente 83% des emplois crées en 2017), reste encore en deçà de son potentiel :  les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaires (ETI)
 

Pas de décollage sans accélération

 
La France est depuis trop longtemps sur le tarmac. Il faut maintenant qu’elle décolle. Et, pour décoller, elle a besoin d’une force de poussée importante, d’une accélération vigoureuse. Attention, n’occultons pas les effets collatéraux d’un tel impératif : comme au décollage d’un avion, cette accélération risque de nous plaquer au dossier du siège, dans une situation un peu inconfortable. Cet effort, provisoire, qu’il faut consentir pour aller plus haut est impossible sans courage, notamment de la part des responsables politiques. Nous avons notre avenir entre nos mains, encore faut-il s’y préparer. L’acculturation, l’éducation, la formation doivent être les priorités de nos engagements pour le futur.
Guy Mamou-Mani

Comments

  • Anonyme
    juin 6, 2021

    4.5

Postez un commentaire

You don't have permission to register
error: Content is protected !!