Henri-Claude Oyima : un capitaine d’industrie au cœur de l’économie gabonaise
Né le 4 décembre 1956 à Franceville, Henri-Claude Oyima s’est imposé comme l’une des figures majeures du monde des affaires au Gabon et en Afrique centrale. Président-directeur général de BGFI Holding Corporation SA, président de la Fédération des Entreprises du Gabon et à la tête du conseil d’administration de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), il incarne le leadership économique du continent.
La carrière de ce financier débute en 1981 à la Citibank de New York, où il passe une année avant de rejoindre la filiale gabonaise de l’institution en 1982. En 1983, il intègre Paribas Gabon, où il gravit rapidement les échelons : directeur général adjoint en un an, il est nommé directeur général en 1985, puis administrateur-directeur général en 1986. Il orchestre alors une opération majeure : le rachat de l’établissement suite au retrait de Paribas du marché local. En 1996, l’institution prend un nouveau nom, Banque gabonaise et française internationale (BGFIBank), amorçant son expansion régionale.
Visionnaire, Henri-Claude Oyima fondé en 2007 BGFI International à Paris, l’aile européenne du groupe. Sous sa direction, la filiale diversifie ses activités, mêlant banque commerciale, investissement, services financiers et assurance. En 2015, il décroche une extension d’agrément pour cette entité, désormais nommée BGFIBank Europe, lui permettant d’étendre ses opérations de correspondance bancaire sur le continent africain. Aujourd’hui, le groupe BGFI emploie plus de 2 600 collaborateurs.
Sur le front patronal, Oyima préside la Confédération patronale gabonaise de 2003 à 2013, avant de reprendre cette fonction en août 2022, succédant à Alain Ba Oumar, contesté par ses pairs. Il transforme alors l’organisation, rebaptisée Fédération des Entreprises du Gabon, et milite pour une représentation unique et efficace du patronat gabonais. Parmi ses initiatives : des propositions adressées au président Ali Bongo sur le règlement des dettes de l’État envers les entreprises et la mise en place d’un mécanisme interne d’arbitrage des litiges.
L’homme d’affaires a également dirigé des institutions financières clés, telles que l’Association professionnelle des établissements de crédit du Gabon (APEC-Gabon), le Club des dirigeants des banques et établissements de crédit d’Afrique, et le groupe d’assurances Ogar, leader en Afrique centrale sous sa présidence (2015-2016).
Présidant actuellement la BVMAC, issue de la fusion des bourses de Libreville et Douala, Oyima continue d’œuvrer pour le développement des marchés financiers régionaux.
Si Henri-Claude Oyima n’a jamais officiellement exercé de fonction politique, son nom a été évoqué comme un potentiel successeur au président Ali Bongo Ondimba après l’AVC de ce dernier en 2018. Un témoignage de son influence au-delà du domaine économique.
