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INTERVIEW DENIS FERRAND EST LE DIRECTEUR GENERAL DE COE-REDEPUIS DECEMBRE 2008

Le Produit intérieur brut (PIB) de la France a reculé de 0,1% au troisième trimestre2013. La France maintient ses prévisions de 0,1% ou 0,2% de croissance en 2013. Comment doit-on l’interpréter : reprise, stagnation, sursaut ?

Certainement pas un signe de reprise. Il y a une précision sémantique à effectuer lorsqu’on parle de reprise. La reprise, c’est quelque chose qui tient avant tout à l’évolution des comportements.Les acteurs adoptent des anticipations positives. Les projets dans les cartons se matérialisent car les horizons sont plus favorables. C’est l’investissement qui caractérise la reprise. On est pas dans cette marque-là… Même si certains freins, comme l’amélioration de la situation de la zone euro sont levés, on est loin d’être en situation de reprise
Que peut faire la France pour connaitre un net regain de croissance ?

Denis FERRAND est le Directeur Général de COE-REXECODE depuis décembre 2008.
La situation dans laquelle nous sommes est contingente à la zone euro. Quand on regarde la croissance mondiale, on s’aperçoit qu’elle est revenue aux Etats-Unis.Même si elle n’est pas vive, elle est là. On peut parler de reprise. Du coté des économies émergentes,il n’y a pas de reprise de l’activité. Il faut bien comprendre, qu’aujourd’hui  la récession est europeocentrée.
C’est la zone euro qui a contribué au ralentissement de la croissance et à la stagnation du PIB. L’environnement extra zone euro n’est pas radicalement modifié. Ce qui est nouveau, c’est que la zone euro est moins un frein. Cela vient de l’Allemagne, du Royaume Uni et de sa croissance retrouvée, de l’Espagne qui ne recule plus mais stagne. La zoneeuro va mieux que la France.

Le gouvernement souhaitere mettre à plat la fiscalité.Pensez-vous que ce type d’annonce peut avoir un impact positif pour la croissance, comptetenu du contexte fiscal actuel ?

Dans la période actuelle, la France reste à l’écart des premiers signes d’améliorations de conjoncture qui s’opèrent dans la zone euro. C’est dû au flou fiscal intervenu dans les derniers mois. L’environnement mouvant des derniers mois (augmentation des prélèvements de 22 milliards sur les entreprises, mise en place d’un CICE qui necompensera pas…) a créé un bruit défavorable à tout tournant en matière d’investissements. La France est dans un décalage de conjoncture par rapport à  lazone euro.Sur la réforme fiscale, il est difficile d’en dire quoi que ce soit, car pour
l’instant il n’y a pas de trajectoire…

Retrouvez la suite de l’interview sur www.5anspourlesidees.fr

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