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Jacques MYARD : NON AU DIKTAT DE LA LOI ALUR

En pleine campagne électorale –comme par hasard- le Préfet des Yvelines répondant à l’évidence à des instructions du gouvernement vient de me faire connaître –en ma qualité de Maire- les obligations de la ville de Maisons-Laffitte en matière de constructions de logements sociaux pour la période triennale 2017-2019 soit :

 

451 nouveaux logements sociaux locatifs

 

Je rappelle que la loi ALUR – dite loi Duflot (loi du 24 mars 2014) a considérablement renforcé l’article 55 de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain SRU et oblige chacune des communes de France à avoir 25% de logements sociaux d’ici 2025…

 

Le non-respect de cette obligation emporte des sanctions pécuniaires fortes qui peuvent quintupler la sanction de base qui est près de 400 000 € pour Maisons-Laffitte.

 

C’est simplement du racket !

 

Il ne s’agit pas de refuser de construire des logements sociaux dès lors qu’ils s’inscrivent dans le contexte urbain sans créer de ghetto et qu’il existe des terrains disponibles.

 

Nous l’avons d’ailleurs prouvé à Maisons-Laffitte en réalisant des opérations à échelle humaine parfaitement intégrées et cela malgré des coûts importants en raison de la rareté et la cherté des terrains.

 

A titre d’exemple lors des périodes triennales précédentes :

 

-2011-2013 : nous avions une obligation de 168 logements. Nous avons réalisé 150 logements soit 89 % des obligations
-2014-2016 : obligation 372, réalisées 136 unités

 

La nouvelle obligation de 451 logements pour la période 2017-2019 est rigoureusement impossible à réaliser en raison :

 

–                     de l’absence de terrains
–                     la très grande cherté du foncier  qui rend les opérations très onéreuses
–                     du caractère protégé du patrimoine de la ville

 

Pour atteindre cet objectif il conviendrait de raser des hectares de la zone pavillonnaire, ce qui est inadmissible !

 

Mais il convient aussi de savoir qu’il existe des centaines de milliers de logements sociaux vacants en province.

 

Bétonner la Région parisienne n’est pas la réponse aux problèmes de logements. C’est à coup sûr l’asphyxie de la région parisienne en raison des transports publics insuffisants !
 
Il faut retrouver l’aménagement du territoire et aider les entreprises à s’installer dans ces villes de province sinistrées économiquement. C’est possible, un ministre socialiste récemment en privé me l’a confirmé,  mais la volonté est absente.
L’enjeu de cette politique idéologique est de taille. Ne laissons pas massacrer l’urbanisme de nos villes.
Ne laissons pas ruiner notre cadre de vie.

 

Je précise que dans les Yvelines des dizaines de villes sont concernées par cette politique désastreuse et sectaire.

 

Pour être plus précis dans la 5ème circonscription 4 villes sur 5 sont confrontées à l’irréalisme de la loi ALUR et vont être sanctionnées.

 

En tant que député je suis déterminé à tout mettre en œuvre pour m’opposer à cette loi idéologique, absurde qui ignore et méprise les réalités de nos villes.

 

Je vous rappelle mon engagement total pour préserver nos villes :

 

J’ai fait voter un amendement à la loi ALUR qui protège du bétonnage des zones patrimoniales historiques comme le Vésinet, le Parc et le Petit Parc de Maisons-Laffitte ou le Lys de Chantilly.

 

Une autre politique est possible celle de la concertation afin d’établir des objectifs négociés avec l’Etat qui tiennent compte des réalités.

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