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kourou: que dit la justice deux ans après la mort du Caporal-chef Paeahi?

MIMO

Le 26 octobre dernier, vers 5 heures du matin, une altercation éclate entre des soldats français et des « autochtones » dans une discothèque de Kourou, Guyane française. Un des civils, qui avait tenté de dérober de l’argent aux militaires, prend alors la fuite. Poursuivi par les soldats.

Le fuyard va être récupéré par un couple en 4×4. La conductrice du 4×4, dont l’avocat, Me Jérôme Gay, a expliqué que sa cliente était alcoolisée : « Les faits s’inscrivent dans un contexte d’alcoolisation », expliquera que le fuyard, en montant à bord, lui criera : « Shoote-les ! »

Alors elle fonce dans le tas et percute deux soldats de 35e RAP de Tarbes. S’étant arrêtée un peu plus loin, elle passe le volant à son compagnon. Ce dernier – sous les encouragements de la foule – fait demi-tour et revient rouler, à plusieurs reprises, sur les deux blessés.

L’un des deux, le brigadier chef Teva Paeahi, originaire de Mahina (Tahiti), bassin et thorax écrasés, est mort le 30 octobre à l’hôpital de Cayenne. Le second est légèrement blessé. Il est sorti de l’hôpital de Kourou avec 5 jours d’interruption temporaire de travail (ITT).

Les deux occupants du 4×4, un homme et une femme âgée de 22 ans, ont été mis en examen pour « tentative de meurtre », et placés en détention. Le procureur de la République de Cayenne, Ivan Auriel, explique que l’écraseur dit avoir « involontairement » roulé sur les paras gisant au sol… L’enquête devra déterminer si c’est le choc initial avec le 4×4 ou le fait qu’on lui a roulé dessus qui a provoqué la mort du soldat, un homme âgé de 35 ans et père de deux enfants.

Brigadier-chef au 35e régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes, Teva Paeahi servait à Kourou pour assurer la protection du centre spatial dans une section de tir «sol-air très courte portée» (SATCP) chargée de la défense anti-aérienne.

Imaginons un seul instant que ces deux paras aient, involontairement ou pas, écrasé deux « autochtones ». Les médias n’auraient pas eu assez de mots et les chaînes télé pas assez de temps d’antenne pour fustiger l’abominable crime commis par des militaires.

Au 35e RAP, à Tarbes, régiment auquel appartiennent les deux victimes, on ne souhaite pas faire de commentaires.

 

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