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La banque de détail face aux défis de la modernité

Les suppressions d’emplois et les fermetures d’agences bancaires se succèdent. Secteur bousculé par le numérique avec des fintechs qui font mieux et moins cher, la banque n’a d’autre choix que de maigrir, que de diminuer ses coûts. Les clients, eux aussi, ont changé leurs usages et les raisons de se rendre en agence sont devenues bien moins nombreuses, la première d’entre elles étant la recherche d’un crédit immobilier.Alors est-il nécessaire de garder autant d’agences bancaires dans nos rues ? La BNP a fermé 365 agences depuis 3 ans. Un plan similaire de fermeture de 500 agences existe à la Société Générale. HSBC vend ses agences françaises. Dans toute la France, plus de 2 000 agences ont fermé en seulement huit ans.

 

Malgré cela, les banques françaises continuent d’avoir des charges d’exploitation (masse salariale mais aussi coûts fixes des structures) plus élevées que les autres banques. Le coefficient d’exploitation (les charges d’exploitation rapportées aux revenus) est de l’ordre de 70% pour les six principaux groupes bancaires français (BNP, Société Générale, Crédit Agricole, Banque Populaire Caisse d’Epargne, Crédit Mutuel, Banque Postale), alors qu’il est en moyenne 6 points plus bas pour les banques européennes. Ne parlons pas des banques américaines.

 

https://youtu.be/9d1VeWyYJfw

Et les banques françaises ne sont plus attractives, même pour les salariés. Le taux de turnover des conseillers clientèle n’a jamais été aussi élevée, et les grands groupes français ont abaissé leur exigence de niveaux d’études pour remplir ces postes.
Selon les Echos, Caisse d’Épargne serait en passe de mener une expérience inédite, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, qui consisterait à employer des conseillers indépendants sous le statut d’auto-entrepreneur, en partie rémunérés aux commissions.

Hélène LOBO

Comments

  • Anonyme
    février 25, 2020

    4.5

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