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La belle Arabelle devrait redevenir française

Elle s’appelle Arabelle. Arabelle, pour un nom à rallonge beaucoup moins glamour (Alstom Rateau Belfort Le Bourget).

70 mètres de long, 1 100 tonnes. Elle était française et c’était la turbine la plus puissante jamais créée pour transformer de la vapeur, dégagée par l’eau portée à ébullition par la fission des atomes dans les centrales nucléaires, en électricité. Un maillon indispensable de notre industrie nucléaire, un enjeu de souveraineté. On la retrouve dans un tiers des réacteurs nucléaires du monde entier, dont les nouveaux EPR. Arabelle conçoit, produit, commercialise et assure la maintenance des turbines et d’alternateurs pour réacteurs nucléaires.

Lors de la vente des activités Alstom à la division Steam Power de General Electric en 2014 pour 12,4 milliards d’euros, Arabelle a été cédée dans le lot.

General Electric n’a pas fait que des affaires depuis qu’il a récupéré une partie d’Alstom, et a même dû, en France, supprimé des emplois. L’américain a besoin de cash. D’où la mise en vente d’Arabelle.

Et qui de mieux qu’un français pour récupérer Arabelle ? EDF pourrait vouloir mettre la main sur cette activité, qui est en plus, très rentable puisqu’il y a de la maintenance à facturer aux clients. La semaine dernière, Jean-Bernard Levy confirmait encore son intérêt. EDF, via Framatome, conçoit déjà une bonne partie des nouveaux EPR, mais il lui manquait notamment la turbine, élément essentiel du dispositif (l’îlot conventionnel).

Arabelle plait à EDF et à l’Etat français, mais EDF a fort à faire en ce moment, engagé dans un projet de restructuration sans fin. La présidentielle devrait faire la part belle à Arabelle.

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