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La bérézina du pétrole : un cygne noir pour l’économie mondiale

Le lundi 9 mars 2020 restera une date ancrée dans l’histoire du pétrole. Le baril est route vers une des pires journées de son histoire (avec la Guerre du Golfe de 1991). Une déroute, une chute quasi inexorable. Un plongeon de 25% , le baril de Brent coûte ce lundi matin 33 dollars. Certains analystes l’imaginent déjà à 25 dollars.

Pour comprendre, revenons à la réunion des pays producteurs de pétrole de fin de semaine dernière. Face à la légère baisse des prix du pétrole, le Brent se négociait alors autour de 50 dollars, l’OPEP convoque l’OPEP et ses alliés la Russie, pour décider d’une nouvelle baisse de production, baisse d’offre histoire de faire remonter les prix. Une proposition est mise sur la table mais la Russie ne l’accepte pas. Contre toute attente, l’Arabie Saoudite fait alors volte-face et décide d’augmenter sa production, ce qui fait lourdement chuter les prix depuis. Elle fait cela pour se livrer à une guerre des prix justement avec la Russie. Elle augmente sa production et baisse ses prix elle-même pour conquérir les parts de marchés des autres pays exportateurs censés être ses alliés, même si cela doit se faire avec du pétrole low-cost.

L’Arabie Saoudite pense pouvoir survivre dans un environnement de prix du pétrole bas, elle reste le 1er exportateur mondial. Sa stratégie est d’éliminer ses concurrents. Pour Ben Salmane, le prince héritier, ni la Russie ne peut supporter une baisse des cours, ni les États-Unis avec un pétrole de schiste qui est plus cher à extraire, et donc où le point mort se trouve plus haut.

Sahara Cohen

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