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La Chine commercialise la pollution

C’est la règle du pollueur-payeur que l’on connait en Europe depuis 2005, mais cette fois-ci, la pratique s’orientalise et ce n’est pas une mauvaise chose..

A partir de ce lundi 1er février, la Chine va mettre en place un système d’échange des droits à polluer, annoncé il y a 3 ans. L’objectif est de développer un vrai marché de ces droits. Les industries disposent d’un plafond à ne pas dépasser ; et celles qui dépassent ce seuil peuvent aller chercher un nouveau quota d’émissions de gaz à effet de serre. Les entreprises énergétiques vont pouvoir ainsi s’échanger des droits de polluer, et celles qui font des efforts sur leur pollution vont être récompensées.

De la même façon, cela va s’appliquer dans le secteur public. Les provinces chinoises sont aussi incitées à fixer des plafonds d’émissions de CO2 pour leurs centrales thermiques. Les autres secteurs industriels rentreront peu à peu dans le dispositif.

 

Sur ce marché, il faut retenir que le prix du carbone est réglementé et va augmenter au fur et à mesure, comme il le fait en Europe. Sur l’EU ETS (Emission Trading Scheme), marché européen du carbone, le prix de la tonne de carbone est ainsi passé de 7 euros en 2018 à 25 euros aujourd’hui.

 

Après l’Europe, la Chine est la deuxième région du monde à lancer un tel système. Petit bémol, le plafond à ne pas dépasser n’est, pour le moment, pas amené à diminuer pour intensifier les efforts des industriels, comme il le fait en Europe. Loin d’être suffisant, c’est au moins une prise de conscience d’un pays important dans l’échiquier mondial, que la pollution doit être limitée et payée. L’usine du monde, premier pollueur de la planète, s’est mis pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2060.

Helène Samson

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