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La Chine renforce sa présence militaire en Afrique Par Pierre Duval 

Les spéculations sur la succession au poste de secrétaire général de l’Otan vont bon train. En septembre 2023, le poste de secrétaire général de l’Otan sera libre. Et, un autre responsable politique doit prendre la place de Jens Stoltenberg qui occupe cette position depuis 2014. Son mandat avait été prolongé à la suite du conflit en Ukraine. Actuellement, outre-Manche, c’est Boris Johnson qui devrait suivre. 

Les médias britanniques, comme The Telegraph sont en train d’informer leurs lecteurs que Boris Johnson est sur le point de prendre la place de l’actuel secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. De nombreux députés et responsables gouvernementaux britanniques aimeraient voir le Premier ministre démissionnaire du Royaume-Uni à sa place. La candidature de Boris Johnson devrait être soutenue par les Etats-Unis. Un obstacle sur son chemin vers ce poste de secrétaire général n’est peut-être même pas une série de scandales qui hantent l’homme politique, mais la position du président français Emmanuel Macron et des dirigeants de certains autres pays, vétérans de l’UE.

Après le 7 juillet, lorsque Boris Johnson a démissionné de son poste de chef du Parti conservateur du Royaume-Uni, des informations sur son avenir ont commencé à apparaître dans les médias avec régularité. Certains observateurs pariaient sur son retour dans un poste dans le futur gouvernement ayant été considéré comme Winston Churchill pour revenir quelques années plus tard au poste de Premier ministre, menant à la victoire des conservateurs car, sans lui, ils ne pourraient pas conserver leur leadership.

Le nouveau scénario indiqué par The Telegraph semble plus réaliste. Certains responsables et législateurs britanniques poussent la candidature de Boris Johnson au poste de secrétaire général de l’Otan. A la tête de l’Alliance de l’Atlantique nord, l’homme politique est notamment souhaité par les membres de la commission de la défense de la Chambre des communes, Richard Drax et Mark François, ainsi que par l’ancien ministre du Brexit, David Jones.

«Tout Britannique distingué serait un excellent choix», «si c’est ce que Boris Johnson veut faire, bien sûr que je le soutiendrai», a déclaré Richard Drax, qui considère évidemment Boris Johnson comme un Britannique exceptionnel. Marc François, à son tour, a reconnu que le débat sur l’héritage du Premier ministre sortant se poursuivra probablement encore plusieurs années, mais «une chose – clairement indéniable – est son soutien ferme et absolu à l’Ukraine».

Selon David Jones, «Boris mène déjà l’Occident» dans la confrontation avec la Russie. Il a rappelé que c’est lui qui «s’est rendu en Suède et en Finlande et a convaincu les dirigeants de ces pays de postuler pour rejoindre l’Otan».

Cependant, parmi les Britanniques, nombreux sont ceux qui ne sont pas enthousiastes à l’idée d’une telle perspective. L’ancien chef d’état-major des forces armées britanniques, Richard Dannatt, estime que «le manque d’honnêteté et de confiance» fera de Boris Johnson «la risée sur la scène internationale». Une autre chose est que le désir ou la réticence des politiciens britanniques à nommer le Premier ministre sortant à un poste élevé ne suffit pas pour qu’il devienne secrétaire général de l’Otan.

Le candidat à ce poste doit être approuvé à l’unanimité par les 30 pays membres de l’Otan, et n’importe lequel de leurs dirigeants peut mettre son veto à cette décision. Selon The Telegraph, par exemple, la France, représentée par le président français, Emmanuel Macron, est tout à fait capable de résister à une telle dominance des Britanniques. Et, des obstructions peuvent également surgir de certains autres responsables politiques de l’Union européenne qui perçoivent le Royaume-Uni comme un déserteur de la «maison commune européenne». Le fait que Boris Johnson ait été et reste un ardent partisan du Brexit ne lui rajoute pas de points favorables en Europe continentale. Certes, selon les responsables bruxellois des deux structures, ce qui se passe dans l’UE et dans l’Otan n’a aucun lien entre eux.

La dernière fois qu’un représentant du Royaume-Uni a reçu le poste de chef de l’Otan, c’était au siècle dernier. En 1999, George Robertson, membre du Parti travailliste et ministre de la Défense dans le gouvernement de Tony Blair, est devenu le secrétaire général du bloc. Soit dit en passant, le premier secrétaire général de l’Otan était également un Britannique – le général Hastings Ismay.

Compte tenu du mécontentement des Américains face aux plans toujours émergents des représentants de l’UE de créer une armée paneuropéenne parallèle à celle de l’Otan, la nomination d’un Britannique conviendrait à Washington. Dans une situation où le soutien à l’Ukraine et l’opposition à la Russie sont proclamés parmi les principaux objectifs de l’Otan, Boris Johnson, peut devenir le défenseur le plus actif de l’Ukraine parmi les politiciens occidentaux.

L’actuel secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, devait, ainsi, quitter le cabinet bruxellois en septembre de cette année. Cependant, en mars, en raison du conflit en Ukraine, son mandat a été prolongé jusqu’au 30 septembre 2023, bien que le 4 février, il ait été signalé sur le site Internet du gouvernement norvégien que l’homme politique dirigerait la Banque nationale du pays. 

Observateur Continental écrivait que l’ex-présidente de la Croatie Kolinda Grabar-Kitarovic, l’ancienne dirigeante de la Lituanie Dalia Grybauskaite ou l’ex-chef de l’Estonie Kersti Kaljulaid pourraient obtenir le poste de Jens Stoltenberg. Selon les médias, Bruxelles aurait eu l’idée de décider qu’il était temps de nommer une femme à un poste clé de l’organisation politique et militaire pour la première fois depuis sa formation. En outre, il est souhaitable que cette personne vienne d’Europe de l’Est. Ainsi, les responsables bruxellois entendaient «envoyer un signal important à Moscou».

Cependant, dans la situation actuelle, ces plans peuvent être abandonnés. Quoi qu’il en soit, l’évolution des événements en Ukraine jouera probablement un rôle clé dans la sélection d’un nouveau secrétaire général de l’Otan. Quant à Boris Johnson, qui quittera Downing Street le 6 septembre de cette année, il aura le temps de se remettre des années turbulentes du poste de Premier ministre et d’essayer de ne pas avoir de nouvelles histoires de sorte qu’au moment où la décision sera prise sur le secrétaire général de l’Alliance de l’Atlantique nord, les vieux scandales seront un peu oubliés. Il ne faut pas oublier que pour recevoir une nomination, il devra également renoncer à son mandat parlementaire.

Pierre Duval 

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