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La fertilité masculine en déclin

Une publication américaine, dévoilée le 15 novembre, révèle que la fertilité masculine est en chute libre partout dans le monde. Une des scientifiques autrices des travaux rappelle cependant que « la fertilité des hommes et des femmes chutent probablement au même rythme ».

La concentration moyenne de gamètes dans le sperme de la population masculine générale est passée de 101 millions par millilitre (M/ml) en 1973 à 49 M/ml. En clair, la qualité du sperme a été divisée par deux en quarante-cinq ans. Des études antérieures suggèrent par ailleurs que la fertilité est compromise si la concentration de sperme tombe en dessous d’environ 40 M/ml.

Pour le professeur Hagai Levine, auteur principal de l’étude, de l’école de santé publique Hadassah Braun de l’Université hébraïque de Jérusalem, les résultats de l’étude sont comme un « canari dans une mine de charbon » (en référence aux canaris qui étaient utilisés jadis pour détecter les fuites de grisou dans les mines de charbon) et que, s’ils ne sont pas atténués, ils « pourraient menacer la survie de l’humanité ».

Levine, avec ses collègues des États-Unis, du Danemark, du Brésil, de l’Espagne et d’Israël, a compilé 223 études avec des données sur des échantillons de sperme couvrant 57 000 hommes dans 53 pays, y compris des régions qui n’avaient pas été examinées auparavant, et il a reporté le nombre de spermatozoïdes sur une échelle de temps.

De 1963 à 2018, les résultats montrent que le nombre de spermatozoïdes a diminué de 1,2% par an en moyenne. De 2000 à 2018, le déclin a atteint le taux stupéfiant de 2,6 % par an.

Selon Levine :

Dans l’ensemble, nous constatons un déclin mondial significatif du nombre de spermatozoïdes de plus de 50% au cours des 46 dernières années, un déclin qui s’est accéléré ces dernières années.

Levine a déclaré qu’il n’arrivait pas à croire ces résultats et qu’il a dû procéder à une double vérification. Ce qui l’inquiète le plus, c’est qu’il s’agit d’un phénomène mondial, sans solution ni remède clair en vue, ajoutant que :

Comme pour le changement climatique, l’impact pourrait être différent selon les endroits, mais de manière générale, le phénomène est mondial et doit être traité comme tel. Cela ressemble à une pandémie. Il est présent partout. Et certaines des causes peuvent rester avec nous pendant très longtemps.

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