Le 11 novembre: le patriotisme a encore du sens aujourd’hui
En ce jour férié du 11 novembre 2022, la France commémore l’armistice de 1918. A cette occasion, vudailleurs.com vous propose un rappel historique sur sa signature, un événement capital dans l’histoire de la Première Guerre mondiale.
Pour commencer, « armistice » est un mot masculin : on dit bien « un » armistice. Ce mot est issu du latin arma (arme) et statio (état d’immobilité) selon le Larousse. Il s’agit d’une convention via laquelle des belligérants d’une guerre suspendent les hostilités.
Des événements sont organisés partout en France ce vendredi 11 novembre 2022 pour commémorer l’armistice de 1918. Mais au fait, qu’honore-t-on précisément en ce jour férié ? C’est la signature de cet armistice qui est célébrée ce jour-là. En 1918, l’armistice a marqué la fin de quatre années de conflit généralisé ayant entraîné 1,4 million de morts en France, 740.000 invalides, 3 millions de blessés, des millions de veuves et d’orphelins.
La signature de cet armistice est donc un événement capital de l’Histoire française, mais aussi mondiale. Pour comprendre comment elle s’est déroulée, il faut remonter plus d’un siècle en arrière, dans le Wagon de l’Armistice à Rethondes, où a eu lieu la signature.
Depuis quand commémore-t-on le 11 novembre ?
L’idée de rendre hommage aux soldats morts pendant la Première Guerre mondiale apparaît en France en 1920. Une loi dans ce sens est votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale. On décide de choisir la dépouille d’un soldat inconnu de la citadelle de Verdun et de l’inhumer sous l’Arc de Triomphe. La flamme éternelle (ou flamme du souvenir) est quant à elle allumée pour la première fois en 1923 par André Maginot, ministre de la Guerre à l’époque. C’est la première cérémonie du 11 novembre telle que nous la connaissons. C’est en 1922 qu’une loi est votée pour faire du 11 novembre un jour férié. Depuis 2012 sous la présidence de François Hollande, le 11 novembre ne commémore plus seulement les poilus et l’armistice de 1918 mais tous les soldats « morts pour la France », à l’instar du Memorial Day américain. Le 11 novembre 1918 est également célébré dans de nombreux autres pays. On peut notamment citer le Remembrance Day ou Poppy Day dans les pays du Commonwealth, où la tradition exige de porter un coquelicot. Le 11 novembre 2018, à l’occasion du centenaire de l’armistice, une cinquantaine de chefs d’Etat se sont réunis à Paris pour la cérémonie.
Quelle est la signification d’un armistice ? Comment a eu lieu la signature ? Quelles étaient les personnes présentes ? Pourquoi a-t-elle eu lieu dans un wagon ? Qu’est-ce qui a été imposé à l’Allemagne vaincue ? Depuis quand des commémorations sont organisées le 11 novembre, et depuis quand ce jour est-il férié ? Vous trouverez ci-dessous les réponses à toutes ces questions, et plus encore.
Quand et comment a eu lieu la signature de l’armistice 1918 ?
Signé le 11 novembre 1918, à 5h15 du matin, dans un wagon réquisitionné par l’armée française, transformé en bureau de commandement du chef des armées alliées Ferdinand Foch et stationné dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne, l’armistice prend effet sur le front à 11 heures du matin… pour une durée de 36 jours renouvelée trois fois. Il est signé de la main des plénipotentiaires allemands. Ces derniers sont des agents diplomatiques de l’Allemagne auquel leur pays a confié les pleins pouvoirs. A ce moment de la guerre, l’empereur Guillaume II vient d’abdiquer et de s’exiler aux Pays-Bas. Le chancelier, Max de Bade, a démissionné et a transmis ses pouvoirs au socialiste Friedrich Ebert. À partir de là, il n’y a plus d’échappatoire pour l’Allemagne, dont le ministre d’Etat est expressément chargé de signer au plus vite l’armistice. L’armistice de 1918 n’est, cela dit, pas une capitulation en tant que telle. Il a en effet été signé dans l’attente d’un traité de paix définitif.