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la gastro-entérite laisse chaque hiver des millions de Français “à plat”. Des traitements apaisants permettent de la soigner.

Causes et symptômes de la gastro-entérite

La gastro-entérite est le plus souvent due à un virus : le rotavirus. Mais parfois il peut s’agir de bactéries comme la salmonelle par exemple. Elle provoque diarrhées et vomissements pendant 2 à 3 jours chez la plupart des malades et reste très désagréable mais sans danger pour la plupart d’entre nous. On y associe également des maux de tête, des courbatures, de la fièvre et de la fatigue.

Comment éviter la gastro-entérite ?

On attrape la gastro-entérite en mangeant des aliments contaminés ou en buvant de l’eau souillée mais aussi par contact direct avec les malades. Ainsi, pour éviter d’être infecté, il faut :

  • Veiller à l’hygiène des mains et des surfaces. Se laver les mains avec du savon le plus souvent et le plus soigneusement possible, ne pas partager les verres d’eau ou les couverts à table…
  • Veiller à la préparation des repas. Lors de la préparation des repas (en particulier en collectivité), les règles d’hygiène strictes (lavage des mains, ports de gants à usage unique) doivent être respectées. Les personnes malades ne doivent évidemment pas participer à l’élaboration des repas.
  • Se protéger contre la maladie. En 2006, deux vaccins ont été mis sur le marché en France. Leur efficacité a été démontrée contre les souches les plus répandues en Europe et aux Etats-Unis. Saisi sur l’éventualité d’une vaccination de masse, le Conseil supérieur d’hygiène publique a décidé de différer pour le moment la recommandation pour les nourrissons de moins de 6 mois en raison du coût actuel du vaccin (environ 150 euros).
  • Prévenir la complication des diarrhées grâce aux solutés de réhydratation. Ces composés constituent la meilleure prévention des complications des diarrhées. Permettant une réhydratation précoce, ces produits sont remboursés par la sécurité sociale.
  • Un pansement intestinal pour limiter la diarrhée

    Prendre un pansement intestinal comme la diosmectite, en complément des mesures diététiques, améliore la consistance des selles. Le charbon, grâce à son action adsorbante, contribue aussi à limiter la diarrhée et soulage les douleurs et les ballonnements souvent associés.

    Attention : il faut penser à prendre les pansements intestinaux à deux heures de distance au moins de tout autre médicament pour ne pas diminuer l’effet de ces derniers !

    Smecta

    (Ipsen Pharma),4,39 € la boîte de 30 sachets.
    La composition : de la diosmectite, une argile naturelle qui joue le rôle d’adsorbant intestinal. Goût vanille-orange.

    Le + : un médicament remboursé sur prescription médicale, bien toléré et prescrit fréquemment chez les jeunes enfants en complément de la réhydratation orale.

    Le – : moins puissant qu’un antidiarrhéique type racécadotril ou lopéramide. Une prise à distance des autres médicaments est impérative pour ne pas diminuer leur efficacité.

    Pour qui ? En cas de diarrhée modérée. Une utilisation possible chez les enfants et les nourrissons.

    En pratique : 1 sachet à diluer dans un demi-verre d’eau, en moyenne trois fois/jour chez l’adulte. La posologie peut être doublée au début. Chez le nourrisson et l’enfant, 1 à 4 sachets/jour. Consulter sans amélioration sous 48 heures.

    Le conseil du pharmacien : pour faciliter la prise, on peut mélanger les sachets à une compote ou un yaourt, en général bien toléré grâce à ses ferments lactiques.

    Bénégast Dimexanol

    (Omega Pharma), entre 7 et 9 € la boîte de 10 comprimés effervescents.

    La composition : du Morilyte, un complexe breveté renfermant de la diosmectite (comme Smecta) et des sels de réhydratation orale. Arôme orange-pamplemousse.

    Le + : une association originale qui permet d’améliorer la consistance des selles grâce à la diosmectite et qui limite le risque de déshydratation grâce à l’action de ses sels minéraux.

    Le – : une action modérée qui porte plutôt sur l’amélioration de la consistance des selles. A prendre à distance des autres médicaments.  Un goût qui peut ne pas plaire.

    Pour qui ? A partir de 5 ans, en cas de diarrhée modérée.

    En pratique : 1 comprimé à dissoudre dans un verre d’eau et ce, trois fois par jour chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans. 1 comprimé deux à trois fois par jour pour les enfants entre 5 et 12 ans.

    Le conseil du pharmacien : la présence de sels de réhydratation ne doit surtout pas faire oublier qu’il faut continuer à bien s’hydrater.

    Carbosylane

    (Laboratoires Grimberg), 6,40 € environ la boîte de 24 doses (1 gélule bleue et 1 gélule rouge). Existe en boîte de 48 doses, 8,20 €.

    La composition : du charbon activé et de la siméticone dans deux gélules. La gélule bleue gastro-soluble se délite dans l’estomac ; la gélule rouge gastrorésistante libère ses actifs dans l’intestin.

    Le + : une action intéressante sur les ballonnements et les distensions abdominales. Le charbon attire puis retient les gaz et les toxines. La siméticone limite la formation de gaz et protège la muqueuse gastrique et intestinale.

    Le – : une action modérée sur la diarrhée. Du fait de la présence de charbon, à prendre à au moins deux heures de distance de tout autre médicament.

    Pour qui ? A partir de 6 ans, en cas de gêne abdominale liée à la présence de gaz.

    En pratique : une gélule rouge et une gélule bleue à prendre avant ou après un repas, jusqu’à trois fois par jour chez l’adulte.

    Le conseil du pharmacien : deux substances souvent prescrites pour soulager les troubles intestinaux associant diarrhée, flatulences et crampes abdominales.

    Un antidiarrhéique pour agir contre les selles liquides

    Parmi les antidiarrhéiques, le racécadotril suffit souvent en cas de diarrhée modérée. Le lopéramide (Imodium), lui, agit vite car il ralentit le transit intestinal. En revanche, il peut favoriser la prolifération des germes dans le tube digestif et aggraver les symptômes si la diarrhée est d’origine bactérienne. Il est donc conseillé en deuxième intention, ou à réserver aux situations gênantes (pas de toilettes à disposition par exemple).

    Tiorfast

    (Bioprojet Pharma), environ 7 € la boîte de 10 gélules.

    La composition : du racécadotril, un antidiarrhéique qui diminue l’hypersécrétion d’eau et d’électrolytes au niveau intestinal.

    Le + : l’équivalent du médicament Tiorfan disponible sur prescription médicale. Contrairement au lopéramide, il n’y a pas
    de risque de constipation secondaire ni d’aggravation de certaines diarrhées infectieuses.

    Le – : une action moins rapide que celle du lopéramide. Trois prises par jour, régulièrement espacées, sont nécessaires.

    Pour qui ? A partir de 15 ans pour limiter la diarrhée.

    En pratique : prendre 1 gélule, et ce, dès l’apparition de la diarrhée, puis prendre 1 gélule avant les trois principaux repas sans dépasser trois jours de traitement en automédication.

    Le conseil du pharmacien : demander un avis médical si la diarrhée persiste après 48 heures de traitement, en cas d’apparition de sang dans les selles ou de fièvre
    qui s’intensifie.

    Imodium liquicaps

    (Johnson & Johnson), environ 5,60 € la boîte de 12 gélules.

    La composition : du lopéramide, un antidiarrhéique qui ralentit le transit intestinal.

    Le + : des capsules qui sont l’équivalent des gélules Imodium sur prescription médicale. Une action rapide, efficace pour stopper la diarrhée.

    Le – : attention à bien respecter les contre-indications au traitement ! Une constipation secondaire est possible. Pour l’éviter, il faut réduire ou stopper la prise dès que la diarrhée diminue. Selon les personnes, une légère somnolence peut survenir.

    Pour qui ? A partir de 15 ans, pour stopper vite la diarrhée. Le lopéramide est contre-indiqué en cas de forte fièvre ou de sang dans les selles.

    En pratique : 2 gélules à prendre dès l’apparition de la diarrhée puis, si besoin, 1 gélule après chaque nouvelle selle liquide, sans dépasser 6 gélules/jour. Si la diarrhée persiste après deux jours de traitement, il faut consulter.

    Le conseil du pharmacien : à prendre si les autres médicaments ne suffisent pas ou si l’on a besoin d’arrêter très vite la diarrhée.

    Des ferments lactiques contre l’inconfort abdominal

    Les ferments lactiques agissent sur la diarrhée et l’inconfort abdominal. Les mieux évaluées sont la levure Saccharomyces boulardii et le lactobacille Lactobacillus rhamnosus GG. Selon les symptômes, on peut les utiliser seuls ou associés aux autres traitements pour aider à restaurer la flore intestinale.

    Ultra Levure 200 mg

    (Biocodex), environ 13 € la boîte de 30 gélules.

    La composition : une levure, Saccharomyces boulardii (4 milliards).

    Le + : Un médicament dont l’efficacité sur l’intensité et la durée de l’épisode diarrhéique est bien établie, en particulier chez l’enfant. Son conditionnement économique est, par ailleurs, parfaitement adapté à plusieurs membres de la famille.

    Le – : Ne permet pas de stopper rapidement une diarrhée incommodante.

    Pour qui ? A partir de l’âge de 6 ans, à prendre seul en cas de diarrhée modérée ou
    bien en association à un autre antidiarrhéique afin de renforcer son action. Il existe par ailleurs une présentation en sachet qui convient aux enfants âgés de 2 à 6 ans (environ 6 € la boîte de 20 sachets, avec un arôme tutti-frutti).

    En pratique : 1 gélule par jour à prendre avec un verre d’eau.

    Le conseil du pharmacien : faire idéalement au moins cinq jours de traitement, même s’il n’y a plus d’épisode de diarrhée, pour enrichir la flore intestinale.

    ImmunoStim Diarrhée

    (Urgo), environ 11 € la boîte de 12 comprimés.

    La composition : 6 souches de ferments lactiques (1,64 milliard) : 4 Lactobacilles (L. rhamno-
    sus, acidophillus, plantarum, casei), Bifidobacterium bifidum, Streptococcus thermophilus, du tannate de gélatine, un agent protecteur et filmogène.

    Le + : une association de ferments lactiques qui a montré son intérêt pour réduire la durée d’une diarrhée aiguë. Une étude portant sur l’efficacité du tannate de gélatine, avec 54 adultes, montre une diminution du nombre de selles dans les 12 heures qui suivent la prise.

    Le – : assez cher. Ne permet pas de stopper une diarrhée très gênante.

    Pour qui ? A partir de 15 ans en cas de diarrhée modérée ou lorsque celle-ci s’accompagne de ballonnements. Peut aussi être pris en complément d’un autre antidiarrhéique.

    En pratique : 1 à 2 comprimés toutes les 4 à 6 heures jusqu’à disparition des symptômes.

    Le conseil du pharmacien : une approche qui combine l’action mécanique du tannate de gélatine à celle des ferments lactiques.

    Les antinauséeux sont-ils utiles ?

    Manger peu et léger peut suffire à calmer les nausées et les vomissements passagers. Des médicaments antinauséeux sont prescrits seulement en cas de symptômes très gênants car certains peuvent entraîner des effets indésirables (neurologiques et/ou cardiaques). En automédication, on peut toutefois recourir, si nécessaire, et ponctuellement, à un antihistaminique H1 comme Nausicalm.

    NausiCalm

    (Noguès), environ 7 € la boîte  de 14 gélules.

    La composition : du diménhydrinate, un antihistaminique H1.

    Le + : les anti-H1 sont des médicaments dont l’action antinauséeuse est utilisée notamment pour prévenir le mal des transports. Les gélules renferment des microgranules qui permettent une libération progressive de la molécule, d’où une action sur plusieurs heures.

    Le – : un risque de somnolence : il ne faut pas conduire après la prise du médicament. Pas d’utilisation en cas de risque de rétention urinaire, ni dans certaines formes de glaucome
    (par fermeture de l’angle).

    Pour qui ? A partir de 15 ans, pour soulager les vomissements passagers sans fièvre et les nausées.

    En pratique : 1 à 2 gélules toutes les 6/8 heures sans dépasser 8 gélules par jour. La durée du traite-ment est limitée à deux jours en automédication.

    Le conseil du pharmacien : les nausées et les vomissements peuvent compromettent la bonne réhydratation orale. Il faut donc boire fréquemment par petites quantités. Chez un enfant, une consultation médicale s’impose.

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