LA GAUCHE LIBERALE PLEURE DSK
La défection de Dominique Strauss-Kahn pour l’élection présidentielle, avant même qu’il ait pu émettre la moindre proposition, est une déception pour la gauche libérale : l’espoir d’un projet de progrès pour la France, conciliant modernité et efficacité sociale, s’estompe sans que l’on sache s’il était réellement incarné.
Quoi qu’il se soit passé dans le huis-clos de la suite 2806 du Sofitel de New-York, et sans faire injure à la présomption d’innocence, nul ne peut ignorer la réalité politique nouvelle que crée, pour la gauche française, la situation qui est celle de Dominique Strauss-Kahn.
De toute évidence, même si celui-ci était innocenté demain des lourdes charges qui pèsent contre lui, il est improbable qu’il puisse revenir dans la course pour l’élection présidentielle de 2012.
Cette situation est désolante pour tous ceux qui espéraient que le favori des sondages incarnerait pendant la campagne une gauche à la fois moderne, ambitieuse et réaliste, ouverte sur le monde et capable de gérer les comptes du pays avec responsabilité.
Paradoxalement, beaucoup attendaient de lui qu’il mène les socialistes au pouvoir tout en espérant qu’il n’y applique pas le programme, insipide et archaïque, concocté par les apparatchiks de la rue de Solférino sous le sceau du plus petit dénominateur commun.