La «mondialisation heureuse» qu’on nous promettait a accouché d’un système profondément inégalitaire.
Comme chaque année, les maîtres du monde se sont retrouvés à Davos, assurés de détenir les clés de la destinée planétaire comme d’autres croyaient posséder la pierre philosophale. A l’instar des années précédentes, on a entendu des propos rassurants, des phrases ronflantes et des promesses lénifiantes. Cela ne mange pas de pain, tant il est vrai que, au vu de la situation réelle, il eût été périlleux de promettre de la brioche pour tous. Au même moment, l’ONG Oxfam s’est chargée de remettre les pendules à l’heure et les têtes à l’endroit, en publiant son dernier rapport sur les inégalités dans le monde.
Le réquisitoire résonne comme un appel de détresse. Aujourd’hui, les 1% les plus fortunés possèdent autant que le reste de la planète. A elles seules, les huit personnes les plus riches détiennent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. En France, où le modèle social résiste tant bien que mal, les 1% du haut de l’échelle contrôlent quand même le quart des richesses créées.