La nouvelle Algérie en marche Par Farid Daoudi
L’Algérie aléatoire – ses maux-clés endogènes-une matrice transversale de sous-développement est un essai encyclopédique en deux tomes. En 2018, nous avons confectionné cet ouvrage, dévoilant les tares d’un système en quête de mutation, décrié par un peuple qui considère que la chute de l’ancien régime oligarchique est une question de temps.
Depuis cette date, pour des raisons occultes, l’ouvrage n’a pas encore reçu l’autorisation d’être publié. Cependant, en dépit de cela, nous demeurons optimistes que, dans un avenir proche, cet outil essentiel à la compréhension de la situation et des perspectives de l’Algérie, sera entre les mains du public.
Le développement économique et social est, assurément, un processus complexe, qui nécessite la mise en place de politiques cohérentes et efficaces. Au regard des anomalies systémiques énoncées dans l’ouvrage, et des 54 engagements judicieux du président de la République, voici quelques idées pour aider le pays à l’aider à sortir du sous-développement :
– Investir dans l’éducation: L’éducation est l’un des facteurs clés pour sortir du sous-développement. Former une population instruite permet d’augmenter les opportunités d’emploi, de stimuler l’innovation, d’améliorer la qualité de vie et de renforcer la démocratie.
– Favoriser l’entrepreneuriat : Encourager l’entrepreneuriat est essentiel pour stimuler la croissance économique. Les petites et moyennes entreprises (PME) peuvent créer des emplois, stimuler l’innovation et promouvoir le développement local.
– Investir dans les infrastructures : Les infrastructures de qualité (routes, réseaux d’eau, électricité, internet, etc.) peuvent améliorer la qualité de vie des citoyens, attirer les investissements étrangers et renforcer la compétitivité des entreprises locales.
– Encourager les échanges commerciaux : L’ouverture au commerce international peut stimuler la croissance économique en stimulant les exportations, en réduisant les coûts et en offrant de nouveaux marchés pour les entreprises locales.
– Promouvoir le respect des droits de l’homme : Les droits de l’homme sont essentiels pour garantir la dignité et le bien-être des citoyens. En garantissant l’égalité devant la loi, l’abolition de toutes formes de discrimination et la protection des libertés fondamentales, les gouvernements peuvent assurer une société plus juste et stable.
Ces idées peuvent aider à nous sortir du sous-développement, mais il est important de prendre en compte les spécificités de notre pays et de s’adapter aux besoins locaux pour garantir un développement durable et équilibré.
En décembre 2019, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a présenté un plan de développement économique comprenant 54 engagements pour sortir l’Algérie du sous-développement, engagements que nous soutenons.
Voici quelques-uns des engagements clés :
– Promouvoir l’investissement et le partenariat public-privé afin d’améliorer la compétitivité économique et attirer les investisseurs étrangers.
– Mettre en place une politique fiscale favorable aux investisseurs et PME, tout en luttant contre l’évasion fiscale.
– Stimuler la création d’emplois pour les jeunes et promouvoir l’entreprenariat.
– Renforcer les institutions de l’État et lutter contre la corruption et la bureaucratie.
– Renforcer l’industrie nationale, en particulier dans les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’industrie pharmaceutique, l’énergie et les nouvelles technologies.
– Améliorer les infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires pour soutenir la croissance économique.
– Promouvoir l’énergie renouvelable pour atteindre une proportion élevée d’énergies renouvelables dans le mix énergétique.
– Améliorer les services de santé pour tous les citoyens et développer le tourisme médical pour attirer les patients étrangers.
– Moderniser l’administration publique et rendre les services publics plus efficaces pour renforcer la confiance des citoyens dans leur gouvernement.
– Améliorer l’éducation et la formation professionnelle pour augmenter les compétences des travailleurs algériens et améliorer leur employabilité.
Ces engagements sont ambitieux et nécessiteront des efforts concertés de la part du gouvernement, des entreprises et de la société dans son ensemble. Toutefois, leurs mises en œuvre pourraient aider l’Algérie à sortir du sous-développement en encourageant une croissance économique durable et équilibrée. Appuyée par une stabilité politique et un climat d’affaires favorable, l’Algérie rassure les investisseurs étrangers et le montant d’investissements directs étrangers pourrait s’accroître d’ici la fin de l’année. Il s’agit d’un principal levier de croissance de l’économie algérienne, affirment plusieurs économistes. L’Algérie pourrait devenir « l’aimant» des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique pour peu que la communication institutionnelle soit «boostée» et l’environnement des affaires «amélioré» et elle a un fort potentiel pour y parvenir. Sur ces deux registres, il y a lieu d’apporter un éclairage conceptuel les concernant.
Importance de la communication inter- et intra-institutionnelle. La communication inter-institutionnelle se réfère à la communication entre deux ou plusieurs institutions différentes. Cela peut inclure la communication entre les gouvernements, les organisations internationales, les entreprises, les ONG et les universités, entre autres.
La communication intra-institutionnelle, quant à elle, se réfère à la communication qui a lieu au sein d’une même institution ou organisation. Cela peut inclure la communication entre les différents départements ou équipes au sein d’une entreprise, ou entre les différentes facultés ou services au sein d’une université.
Dans les deux cas, une communication claire et efficace est essentielle pour garantir la coordination des actions et des activités, ainsi que pour éviter les conflits et les malentendus.
Les institutions doivent communiquer entre elles afin de réaliser l’objectif souhaité.
La communication inter-institutionnelle est essentielle pour coordonner les actions des différentes institutions et atteindre les objectifs économiques et politiques souhaités. Dans le cas mentionné, les différents ministères, associations, banques et autres institutions devraient travailler ensemble pour créer un environnement favorable aux investissements directs étrangers (IDE). Cela pourrait impliquer des consultations régulières, des échanges d’informations et des collaborations pour élaborer des politiques et des programmes de soutien aux IDE. De plus, une communication efficace entre les institutions pourrait permettre de résoudre rapidement les problèmes qui pourraient survenir et de faciliter la mise en œuvre des décisions prises.
En fin de compte, une communication inter-institutionnelle efficace est essentielle pour favoriser la croissance économique et créer des opportunités d’investissement pour les entreprises locales et étrangères.
La communication institutionnelle, en tant que telle, se réfère à la communication d’une institution ou organisation vers ses différents publics (internes et externes) afin de véhiculer son image, sa vision, ses valeurs et de promouvoir son activité. Cette communication a pour objectif de renforcer la notoriété de l’institution, sa crédibilité et sa confiance auprès de ses différentes parties prenantes. Il est important d’avoir une communication institutionnelle cohérente et structurée, qui reflète l’identité de l’institution auprès de ses différents publics. Cela peut aider à créer une image positive et renforcer la confiance de ses parties prenantes, ce qui peut contribuer à attirer des investisseurs et à renforcer son positionnement sur le marché.
Communication et incubation. L’incubation est un processus qui aide les entrepreneurs à développer leur entreprise en leur offrant un soutien, des conseils et des ressources pour les aider à surmonter les défis de la création d’entreprise. Les incubateurs peuvent être des organisations gouvernementales, des universités, des associations professionnelles, des entreprises ou des organisations à but non lucratif.
Le processus d’incubation offre aux entrepreneurs l’accès à des ressources telles que:
– des locaux de bureau et des infrastructures de base.
– des conseils commerciaux et des services professionnels.
– des formations et des ateliers sur des sujets tels que la planification stratégique, la comptabilité, le marketing, etc.
– des connexions avec des investisseurs, des mentors et d’autres personnes clés de l’industrie.
– des opportunités de réseautage et d’accès à des événements et des conférences.
L’incubation peut être particulièrement utile pour les entrepreneurs qui ont des idées novatrices et qui cherchent à développer des entreprises à fort potentiel de croissance, mais qui ont besoin d’une aide supplémentaire pour mener à bien leur projet.
L’incubation fait référence au processus de fournir un environnement contrôlé pour le développement d’un organisme ou d’un système particulier. Dans le monde des affaires, les incubateurs d’entreprises sont des organisations qui soutiennent le développement et la croissance des startups en phase initiale en leur fournissant des ressources telles que de l’espace de bureau, du financement, du mentorat et des possibilités de réseautage.
Oui, il est important d’avoir une compréhension conceptuelle claire des différents termes liés à la communication, à l’incubation et aux institutions.
– La communication inter-institutionnelle se réfère à la communication entre différentes institutions ou organisations. Ceci peut inclure la communication entre les gouvernements, les ONG, les universités, les entreprises, etc.
En comprenant ces différents concepts, il est possible de mieux comprendre les enjeux, les défis et les opportunités liés à chaque domaine. Cela peut aider à élaborer des stratégies et des plans d’action efficaces pour répondre aux besoins des différents types d’institutions et d’entreprises, ainsi qu’à ceux des entrepreneurs qui cherchent à se lancer dans le monde des affaires.
D’autre part, la communication fait référence à l’échange d’informations et d’idées entre des individus, des groupes ou des organisations. Une communication efficace est essentielle pour le succès de toute entreprise ou organisation car elle aide à établir des relations, à partager des idées et à coordonner les efforts vers un objectif commun.
Dans le contexte de l’incubation d’entreprises, la communication joue un rôle critique en facilitant la collaboration entre les startups et les autres parties prenantes, tels que les investisseurs, les mentors et les clients. De bons canaux de communication peuvent aider les startups à accéder aux ressources dont elles ont besoin pour se développer et faire croître leur entreprise.
Les IDE et les pôles de croissance en Algérie. En termes d’initiatives gouvernementales, l’Algérie a lancé plusieurs programmes de développement pour renforcer ses pôles d’excellence (néanmoins retardataires), notamment le Plan National de Développement Economique et Social qui vise à moderniser l’économie et diversifier les secteurs d’activité. Les investissements directs étrangers (IDE) peuvent contribuer de manière significative au développement des pôles d’excellence en Algérie. En effet, les IDE peuvent apporter des capitaux, des technologies, des compétences, et des réseaux de distribution qui peuvent aider à renforcer les filières de production et les chaînes de valeur dans les secteurs clés.
Les IDE peuvent également stimuler la concurrence, encourager l’innovation et la recherche-développement, et améliorer l’efficacité de la production. En outre, les IDE peuvent générer des emplois, des transferts de connaissances et des partenariats entre les entreprises locales et étrangères, ce qui peut favoriser le développement économique et social à long terme.
Cependant, pour que les IDE contribuent de manière positive au développement des pôles d’excellence en Algérie, il est important que le climat des affaires soit favorable et attractif pour les investisseurs étrangers. Cela implique notamment la mise en place de politiques économiques stables et prévisibles, la simplification des procédures administratives, la protection des droits de propriété intellectuelle, et la réduction des barrières à l’investissement étranger.
Farid Daoudi , directeur de La Tribune Diplomatique Internationale