La philosophie politique libérale face aux attentats de Paris
Les attentats qui ont ensanglanté Paris symbolisent l’échec de la politique de l’état français qui en tire prétexte pour réclamer encore plus de pouvoirs. Il devient urgent de bouleverser le paysage politique avec d’authentiques réformes libérales seules à mêmes de restaurer la sécurité, la paix et la prospérité : liberté de port d’arme, liberté d’expression, démocratie directe, meilleur contrôle de l’action réelle de la force publique, droit du sang prédominant dans l’acquisition de la nationalité, quotas migratoires.
Des attentats ont ensanglanté Paris. Nos pensées vont en premier lieu aux victimes innocentes et à leurs proches.
Au delà de l’émotion de ces jours de deuil, je souhaite ajouter, dans le respect de la philosophie libérale et sans faiblesse, quelques mots sur la situation sécuritaire et sa dynamique politique.
Toute puissance interagissant avec des zones de conflit peut s’attendre à des rétorsions sanglantes sur son territoire. Quand les belligérant ont des moyens techniques réduits, ils utilisent des techniques de conflit dissymétrique tels que des attentats. Tout pays admettant une immigration dont une proportion non négligeable porte des haines tenaces facilite l’apparition d’attentats sur son sol. L’état français a développé à outrance ces deux dangers dont la combinaisons risque fort d’être tragique, bien plus encore que ce vendredi 23 novembre.
L’état français affiche en effet une politique d’une virulente incohérence tant au Proche et Moyen Orient qu’en matière migratoire. Au Proche et Moyen Orient ses guerres non dites semblent n’être faites ni pour sa population, ni pour sa civilisation, ni pour celles du lieu. En matière migratoire, les souhaits de la population française sont en permanence bafoués. Au final le prix de ces politiques est hélas payée par la population française, chaque jour par des crimes ordinaires, et, en ce vendredi 13 novembre, par des attentats ignobles et spectaculaires. Ces attentats nous semblent inhabituels mais ils sont le lot quotidien de plusieurs pays à forte population musulmane déchirés par la guerre civile. Il y a fort à parier que les attentats de vendredi seront suivis d’autres dans les trimestres à venir. Chaque année qui passe concrétise un peu plus le scénario décrit par notre ami Laurent ARTUR du PLESSIS dans son ouvrage la 3ème guerre mondiale a commencé.
Les tenants de l’état français vont réclamer des pouvoirs de plus en plus exorbitants alors que la sécurité de la population et la diffusion de sa civilisation n’est de toute évidence pas leur stratégie. Il va devenir urgent de bouleverser le paysage politique.
Les libéraux sont porteurs d’un message civilisationnel au cœur du succès de la civilisation européenne, venu de nos racines gréco latines, chrétiennes et germaniques. Ayant franchi deux millénaires et d’innombrables conflits, la civilisation européenne est à même d’affronter l’épreuve à laquelle elle fait face. En vérité un retour institutionnel aux fondamentaux libéraux est nécessaire au retour à la sécurité, à la paix et à la prospérité. Quels sont les apports du message libéral en la matière ?
- La liberté de port d’arme est seule à même d’empêcher les massacres tels que ceux du vendredi 23 novembre. Avec une liberté de port d’armes au sein de la population, les assassins auraient été neutralisés très rapidement et il y aurait eu environ 10 fois moins de victimes. Cette solution n’est pas seulement celle des USA à l’époque des pionniers, c’est aussi celle de plusieurs états ou villes contemporaines notamment aux USA et en Israël. Non seulement le port d’armes est un droit fondamental tant que le crime de sang ne sera pas un phénomène éradiqué, mais en outre face à la menace de fusillades erratiques, c’est la seule protection efficace de la population. Même décupler les effectifs de police ne suffirait pas à assurer une protection comparable.
- La liberté d’expression est seule à même de permettre la cohérence à long terme des politiques avec leurs objectifs affichés, le bien commun. Fortement bafouée depuis quelques décennies, elle a subit les outrages du cartel des publicistes et des pouvoirs publics, de connivence avec les associations minoritaristes notamment dans le dossier migratoire et sécuritaire. Internet nous permet de retrouver une nouvelle liberté d’expression que nous devons préserver malgré les appétits malveillants des hommes de l’état qui voudraient profiter des conséquences sanglantes de leur politique hypocrite, pour porter atteinte à cette liberté retrouvée. Au prétexte que les supports informatiques sont nouveaux, il voudraient faire régresser les libertés fondamentales comparables protégeant l’intégrité des échanges postaux ou celle des domiciles.
- Les élus sont de toute évidence trop facilement corruptibles, que ce soit à titre classiquement crapuleux ou à titre plus subtil de trahison idéologique, et, nous le voyons, civilisationnelle. En vérité le régime actuel n’est pas démocratique mais électoralement aristocratique. Dans leurs écrits, les grecs anciens ne laissaient aucune ambigüité à ce sujet. La vraie démocratie, directe, doit être instaurée de façon dominante dans nos institutions, l’aristocratie élective n’étant qu’une délégation de moindre légitimité et de moindre rang. Bien évidemment ces institutions doivent s’inscrire dans le droit naturel et respecter les libertés fondamentales, entre lesquelles il se doit d’arbitrer quand elles sont en oppositions les unes avec les autres.
- L’action sécuritaire et l’usage des armes par la puissance publique doit être plus fiablement contrôlé. La politique étrangère d’une démocratie directe pétrie de valeurs européennes sera infiniment plus prudente et respectueuse des droits fondamentaux que ne le sont les actuelles aristocraties électives dont les tenants sont au services inavoué de lobbys parfois inavouables. En outre ont été largement contournés les processus de maintient sous contrôle de l’usage des armes par l’état hors des frontières. Un concept de « guerre de faible intensité » peut éventuellement être introduit pour traduire cette réalité et les actions nécessaires à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire, et les maintenir sous contrôle démocratique. En ce domaine aussi la séparation des pouvoirs doit être (ré)introduite et la démocratie directe doit être pensée.
- En matière migratoire, l’intégralité des droits fondamentaux doit être prise en compte : liberté d’association (et de non association) des autochtones, harmonie comportementale, propriété collective des autochtones sur les espaces publics de leur territoire, liberté de circuler du migrant et liberté de contracter de celui qui lui procure le gite et celui qui lui procure un emploi. Cependant ces libertés fondamentales sont en oppositions les unes avec les autres. Comment arbitrer entre elles dans le cas de l’hyper immigration, phénomène submergeant nouveau dans l’Histoire, du moins en pays où les droits fondamentaux sont au cœur de la réflexion politique ? Face à une hyper immigration, les plus importants d’entre ces droits fondamentaux sont ceux, vitaux, de la liberté d’association nationale et de l’harmonie comportementale civilisationnelle qui président à l’équilibre régalien. Cela se traduit par une dominante de droit du sang dans l’acquisition de la nationalité, et la possibilité de mettre en place des quotas civilisationnels (ou nationaux) d’immigration résidente, à l’image de ce que mettent en place nos amis suisses. L’évolution en cours de la situation sécuritaire illustre de façon terrible le bien fondé incontournable de cette interprétation du droit naturel. Elle sera de toute évidence de plus en plus largement adoptée parmi les libéraux, dont une proportion minoritaire mais non négligeable avait été jusque là polluée par les mirages vains de militants cosmopolitistes intolérants.
Les tragiques événements de vendredi illustrent la vérité et la force du message libéral. Face aux tentations d’oppression, la réponse libérale véritable est la plus sécuritaire, la plus harmonieuse, et la plus prospère. Cette réponse libérale n’est ni celle des étatistes aveugles, ni celle des cosmopolitistes intolérants, tous deux liberticides et dangereux pour la population de France, d’Europe, et du Monde. Or la confusion idéologique découlant du choc des attentats ouvre grand la porte à l’évolution des esprits. Les étatistes aveugles et les cosmopolitistes intolérants profitent déjà de l’occasion pour faire avancer leur programme politique. Les libéraux complets sont à même de proposer un programme autrement plus moral et efficace : liberté de port d’arme, liberté d’expression, démocratie directe, meilleur contrôle de l’action réelle de la force publique, droit du sang prédominant dans l’acquisition de la nationalité, quotas migratoires.
Xavier DRIANCOURT