La poudre bleue : de l’or à la mort. Et si ça recommençait… ! par Nelly Rousselin
Voici l’histoire d’une poudre qui, pendant plusieurs années, a suscité beaucoup d’intérêt, d’élan, a apporté insouciance, joie et enrichissement. Elle virevoltait dans les airs, les enfants jouaient dedans, des concours étaient organisés, c’était amusant !
Wittenoom ça vous parle ? Vous savez cette ville d’Australie aujourd’hui ville fantôme, qui a même disparu des cartes. Certains vont y faire des selfies lugubres pour s’amuser, le dark tourism de l’amiante.
Wittenoom (1946-2007) était la ville minière de l’amiante bleu (Crocidolite), la plus dangereuse. Tout un monde s’était créé autour d’elle : des maisons, des écoles, des commerces, etc. En 1962, le premier cas de mésothéliome (cancer mortel de la paroi des poumons) a été diagnostiqué chez un travailleur de cette mine par le Dr McNulty. Celui-ci a alerté des risques la société CSR (Australian Bleu Asbestos Pty ltd), qui exploitait cette mine. Elle était donc au courant et qu’a-t-elle fait …. Et les compagnies d’assurance là-dedans ? Il semblerait que dès 1918, les compagnies d’assurance avaient refusé d’assurer les travailleurs de l’amiante. Risque connu ou boule de cristal ?
Dans cette ville, 20 000 personnes (travailleurs, habitants dont 7 000 enfants) ont côtoyé cette poudre de près et plus de 2 000 personnes en sont mortes. L’amiante a tué et a blessé des milliers de personnes innocentes et continue toujours à faire des victimes. En 2018, l’OMS indique qu’il y a environ 125 millions de personnes dans le monde exposées à l’amiante dans leur milieu professionnel. La moitié des décès, d’origine professionnelle, sont dus à celle-ci.
En 2011, le CIRC-OMS (le Centre international de recherche sur le cancer, de l’Organisation mondiale de la santé) a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences potentiellement cancérigènes pour l’être humain (groupe 2B). Le téléphone portable et tous les appareils émettant des radiofréquences du spectre de 30 KHz à 300 GHz sont concernés. Et en 2003, les assureurs n’assurent plus les problématiques liés aux champs électromagnétiques. Ça vous rappelle quelque chose ?
D’ailleurs, le leader Mondial de l’assurance Lloyd’s de Londres a même indiqué « Le danger avec les CEM, comme avec l’amiante, est que le risque auquel les assureurs sont confrontés est sous-estimée et pourrait augmenter exponentiellement et durer plusieurs années. ».
Alors boule de cristal aussi ou risque connu ?
Devons-nous attendre que tout le monde se mette d’accord sur le danger des ondes électromagnétiques ou décidons-nous de mettre en place le principe de précaution ?
Devons-nous privilégier l’argent à notre santé ?
Et si l’on restait prudent en restant moderne ?
Il ne s’agit pas de revenir à l’âge de pierre ni de la lampe à huile comme le prétendent certains, mais de vivre dans ce nouveau monde en mettant en place quelques gestes simples pour se protéger, protéger nos enfants, nos femmes, nos maris, nos salariés.
Il y a 4 grands principes de précaution pour se protéger des champs électromagnétiques :
1. Supprimer la source
2. Éloigner la source.
3. Limiter son temps d’exposition
4. Se protéger
La source où est-elle ? Où devrais-je dire où elles sont ? Tout autour de vous, et même dans votre poche, dans vos oreilles…Elles comprennent les téléphones portables, les tablettes, les ordinateurs, les imprimantes, les consoles de jeux, les lampes, les télévisions, les lignes à haute tension, les antennes de téléphonies mobiles, les oreillettes Bluetooth, les compteurs communicants, les babyphones, les CPL, les téléphones sans fil de la maison (DECT non éco réglé), les électroménagers et bien d’autres encore. La liste est de plus en plus longue.
Voici quelques réflexes simples (liste non exhaustive) à mettre en place, par exemple :
• Choisir un téléphone portable avec un Débit d’Absorption Spécifique (DAS) le plus bas possible
Le DAS est une mesure de référence pour quantifier la partie de l’énergie transportée par les ondes électromagnétiques, comprise entre 100 KHz et 10 GHz, émises par les appareils de téléphonies qui est absorbée par le corps. Le DAS est une information obligatoire spécifiée sur tous les mobiles et depuis le 1er juillet 2020, il est obligatoire aussi pour tous les équipements radioélectriques émettant plus de 20 mW et utilisés à proximité du corps humain.
• Téléphonez à l’extérieur des lieux clos comme dans la voiture (effet cage de Faraday), rester immobile et assurez-vous que le réseau téléphonique est optimal.
• Éloigner la source de champ électromagnétique de votre corps. Pour le téléphone, poser le téléphone, mettez le haut-parleur et éloignez-vous pour communiquer. Si besoin de discrétion acheté un kit piéton anti-ondes. Pour l’électroménager, éviter de rester devant la porte du four en fonctionnement. Idem pour tout autre appareil.
• Allumez le Wi-Fi seulement quand vous en avez besoin.
• Éteigne la box la nuit
• Débranchez tout ce dont vous ne vous servez pas. Par exemple, la cafetière, le grille-pain, l’imprimante, le chargeur de téléphone qui reste branché sans le téléphone dessus.
• Laissez le téléphone portable hors de la chambre à coucher la nuit ou mettez-le en mode avion.
• Privilégiez le téléphone filaire
• Connectez votre ordinateur (s’il n’est pas déjà) et votre box à la terre, en achetant un câble USB de mise à la terre pour box (25 €) .
• Optez pour des claviers et souris filaire.
Chacun est choix, chacun sa santé.
Nelly Rousselin
Accompagnatrice Positive en Développement Personnel
Merci à Robert Vojakovic d’ADSA (Abestos diseases society of australian inc.) pour m’avoir autorisé à utiliser la photo « deux enfants jouant dans les résidus d’amiante bleus à Wittenoo ». www.asbestosdiseases.org.au
Anonyme
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