LA REDUCTION DU DEFICIT
Dans son plan de réduction du déficit du mois d’août 2011, le gouvernement français a proposé d’instaurer un nouveau type de taxe dite « nutritionnelle ». Cette taxe est présente dans le projet de loi de finances 2012, censée initialement frapper, à partir du 1er janvier 2012, les boissons contenant des sucres ajoutés (sodas, mais aussi certains jus de fruits, eaux aromatisées, etc.). Au-delà de présenter une nouvelle source de recettes, la taxe « sodas » a été justifiée par des considérations de santé publique. Elle est ainsi supposée favoriser une diminution du surpoids et un meilleur contrôle de l’obésité en France.
Or, aussi bien l’analyse théorique que l’expérience internationale ‒ notamment américaine ‒ montrent qu’il s’agit d’une mesure inappropriée et inefficace de lutte contre l’obésité. La taxe sodas n’est pas non plus une solution au dérapage des déficits et des comptes publics et elle ne fait que créer un dangereux précédent laissant la voie libre au gouvernement de l’augmenter dans l’avenir et de l’étendre à d’autres aliments