La Rose se FN…
La Rose désormais se fane vraiment, espérons que ce soit pour longtemps. Évidemment, toute la presse désormais parle de la vague bleue marine. Décidément, après les attentats, encore une actualité qui permet de ne pas parler des problèmes de fond. Après ce sera Noël, la nouvelle Année puis les soldes. Les journalistes sont occupés pour un bon moment à ne rien dire d’essentiel.
Cette vague FN qui reste à confirmer est sans doute déjà un aboutissement, comme un cap vain du climat politique. Celui d’une vie politique qui ne repose depuis plus de deux générations que sur toutes les formes de mensonge et de déni. Et qui désormais approche de sa fin, à défaut de sa faim.
La bonne nouvelle pour les libéraux c’est bien sûr que d’ici quelques mois il sera vraiment possible de dire qu’on a tout essayé sauf la liberté et donc qu’il ne reste plus qu’à se tourner vers nous. Les libéraux, ou plutôt le libéralisme, voilà la dernière option politique, celle qui gagne chaque élection.
Dans cette hypothèse encore bien lointaine, il faudra pourtant alors expliquer plusieurs choses avant de savourer. Il faudra tout d’abord expliquer que le FN est qu’une illusion de plus qui a pris le pouvoir et donc notre liberté. Surtout, que lui non plus ne pouvait pas résoudre les problèmes de la France, parce qu’il n’est qu’une version de la gauche masquée sous le voile de la droite et de la démocratie.
Mais il faudra de plus expliquer bien des questions. Pourquoi les libéraux qui aspirent au pouvoir sont différents, alors qu’on a tout essayé ? En quoi la liberté est la réponse ? En quoi les libéraux alors élus viennent nous l’apporter ? Et pourquoi avoir tant attendu pour annoncer la catastrophe et l’éviter ?
Le piège de l’opportunité d’après FN sera donc de devoir expliquer non pas le libéralisme et ses solutions, mais pourquoi tant de silence pendant tant d’années, si c’était bien là la seule option.
Il n’est bien sûr jamais trop tard pour bien faire. Il n’est pas trop tard pour profiter de la crise de confiance pour expliquer le libéralisme, le vrai, celui qui ne tombe pas dans le piège démocratique. Celui qui respecte chacun et respecte le droit de chacun en favorisant la prospérité et la paix de tous. Il n’est que temps pour ceux qui en furent de tirer les leçons d’une campagne électorale de trop.
Les libertariens le répètent, il faudra expliquer que nous ne voulons pas du pouvoir, sinon pour le rendre à tous. Sinon comment être crédibles ? Mais combien de libéraux sont prêts à cet exercice ?
S.G