La sécurité du quotidien dans les Petites villes de demain
L’Association des petites villes de France a lancé une enquête quantitative afin de tirer un bilan des politiques locales de sécurité et de prévention de la délinquance menées dans les petites villes (I) ; et de saisir les attentes et les enjeux que formulent les élus de petites municipalités en relation avec ce champ particulier de politiques publiques
Si la sécurité en tant que traitement des crimes et délits ne relève pas des pouvoirs de police du maire, la sécurité en tant que traitement et prévention des incivilités entre dans le champ de compétences du maire et ne manque pas de cristalliser de nombreuses attentes de la part des administrés.
– Les chiffres sont tout à fait éloquents à ce sujet : sur les 150 petites villes qui ont participé au questionnaire, 85 % d’entre elles ont mis en place une police municipale et 33% disposent d’agents de surveillance de la voie publique. Moins de 10% des villes ne dispose d’aucun des deux services. Le recours à une police municipale tout comme la physionomie de la doctrine d’emploi à laquelle elles se voient subordonnées relève d’un choix fondamentalement politique. L’étude des réponses individualisées au questionnaire permet d’observer que l’appétence à disposer d’une police municipale est déconnectée de données objectives comme le nombre d’habitants par exemple. – Sur l’échantillon étudié, de nombreuses villes qui comptent entre 3 000 et 5 000 habitants disposent d’une police municipale, ce qui représente un investissement non[1]négligeable dans leur budget. Dans le même temps, plusieurs communes de taille intermédiaire (5 000 – 10 000) voire même des villes comptant une population municipale plus importante (10 000 – 20 000) n’en disposent pas.
Les réponses individualisées montrent également que la présence de quartiers populaires de taille conséquente dans les villes n’est pas une donnée déterminante du recours à une police municipale. Ainsi, plusieurs villes ayant de fort taux de logements HLM ont choisi de ne pas en disposer quand d’autres, avec des taux bien moindres, ont fait le choix inverse.