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Le Comité Directeur de Nous Citoyens prend acte ce matin de la démission de Jean-Marie Cavada

Le comité directeur de Nous Citoyens prend acte de la démission de Jean-Marie Cavada, en tant que membre de Nous Citoyens et Président. Cette démission est intervenue à la veille d’un Comité Directeur qui avait pour but  de décider de lui maintenir ou non sa confiance.
Elle faisait suite à des divergences de fond sur la façon dont Jean-Marie Cavada avait exercé sa présidence. Ces divergences ont porté sur un mode de management non collégial provoquant l’arrêt du travail des commissions, et l’absence de décisions essentielles comme la réforme des statuts.
Dans l’attente de l’organisation de l’élection d’un nouveau Président par les adhérents d’ici janvier prochain, la gestion opérationnelle du mouvement sera assurée par Éric Delannoy, Vice-Président, sous une présidence intérimaire de Denis Payre, fondateur de Nous Citoyens.

L’arrivée de Jean-Marie Cavada à la présidence de Nous Citoyens annoncée en septembre 2014 avait été accompagnée de la désignation de six Vice-Présidents et la constitution d’un Comité des Régions, avec, comme ambition affichée, de miser sur le collectif.

Le Comité Directeur de Nous Citoyens prend acte ce matin de la démission de Jean-Marie Cavada la veille de la réunion d’un Comité Directeur réuni pour décider de lui maintenir ou non sa confiance.

Ce Comité Directeur avait été convoqué par Jean-Marie Cavada lui-même après avoir été mis en minorité par une motion interne portée par 2 Vice-Présidents et adoptée par 60% des dirigeants de Nous Citoyens (Comité Directeur et Comité des Régions), dont 5 des 6 Vice-Présidents nommés par lui à son arrivée. La motion visait à redéfinir le périmètre de ses responsabilités pour le dessaisir de la gestion opérationnelle du mouvement. Jean-Marie Cavada a voté contre la motion, lui reconnaissant ainsi une légitimité interne, mais il n’en a pas accepté les conséquences.

Les principaux sujets de divergence entre Jean-Marie Cavada et la majorité des dirigeants portaient sur les points suivants :

  • Une méthode de management inadaptée au contexte de Nous Citoyens, qui a provoqué une démotivation des bénévoles, aboutissant à l’arrêt du travail, pourtant essentiel, des 10 commissions programmatiques et des 150 experts, peu après son arrivée.
  • Une collégialité inexistante se traduisant en particulier par une gestion des ralliements et des alliances sans concertation préalable avec ni son Comité Directeur, ni ses Vice-Présidents, ni son Comité des Régions. Il a été jusqu’à organiser et annoncer aux adhérents des auditions d’autres mouvements politiques ou à participer au congrès de certains de ces mouvements, un geste essentiel pour un mouvement politique.
  • A ce sujet, le Comité Directeur s’étonne des annonces hier de Jean-Marie Cavada indiquant qu’il travaillerait déjà à la mise en place d’une nouvelle structure après des contacts pris au sein de la société civile. Alors qu’une dynamique était attendue de sa part pour l’animation du mouvement, il semblerait donc que les chantiers qui lui incombaient aient été délaissés pour privilégier des ambitions personnelles.
  • Une gestion inadaptée de certaines priorités avec en particulier la non réforme – devenue pourtant indispensable – des statuts du mouvement pour faire participer le plus grand nombre aux décisions. Les statuts avaient été rédigés avant son lancement lorsqu’il comptait seulement 100 adhérents fin 2013. Le mouvement ayant atteint en moins de 12 mois, avant son arrivée, 12.000 adhérents, il était devenu indispensable de les faire évoluer. En 10 mois, Jean-Marie Cavada n’a mené aucune action sur ce sujet, aucune commission n’a été constituée, aucun projet de statut n’a été présenté. Une pétition à son intention venait d’être initiée par quelques adhérents pour rappeler l’importance de ce sujet.
  • Par ailleurs, la seule initiative prise conduisait à donner une forte surreprésentation en AG de certaines des régions ayant le moins d’adhérents. Elle a été présentée en dehors de l’ordre du jour au Comité Directeur du 27 mai qui l’a rejeté logiquement à une large majorité (9 voix contre 5). Le rejet de cette motion anti-démocratique a valu une attaque des fondateurs du mouvement par Jean-Marie Cavada dans le Figaro.fr du 12 juin et encore hier dans sa communication aux adhérents. Jean-Marie Cavada s’y est autoproclamé l’unique défenseur de la démocratisation, en contradiction avec ses actes, créant de fait une fausse polémique destinée à tenter de cacher ses nombreux manquements et à discréditer les fondateurs qui le lui reprochaient.

Dans l’attente de l’organisation de l’élection d’un nouveau Président par les adhérents d’ici à la fin de l’année, la gestion opérationnelle du mouvement, conformément à la motion votée, sera assurée par Eric Delannoy, Vice-Président, sous une présidence intérimaire de Denis Payre, fondateur de Nous Citoyens.

Eric Delannoy déclare à la suite du Comité Directeur : « Nous regrettons bien sûr que l’intégration de Jean-Marie Cavada au sein de Nous Citoyens n’ait pas pu fonctionner.Nous remercions Denis Payre d’avoir accepté de reprendre temporairement la Présidence du mouvement alors qu’il avait d’autres priorités avec le développement de sa nouvelle société. Nous allons donc maintenant revenir à l’ADN de Nous citoyens fait de bienveillance et d’ouverture, travailler à une remise en ordre du mouvement, relancer le développement du programme, mener à bien l’indispensable réforme des statuts pour permettre à tous les adhérents de participer directement à la gestion du mouvement, et enfin mettre en place une élection irréprochable d’un nouveau Président au plus tard en janvier prochain. ».

A propos : Nous Citoyens est un mouvement citoyen politique non partisan. Le mouvement a vocation à rassembler tous les Français pour élaborer un projet politique ambitieux, proposant des réformes à mettre en place rapidement et construit autour de trois valeurs : solidarité, responsabilité et confiance. L’objectif est d’associer la société civile pour peser sur le débat public et sur les élections. Nous Citoyens a été fondé par Denis Payre, créateur d’entreprises innovantes et internationales et créateur d’emplois reconnu, et une centaine de citoyens aux profils socioprofessionnels variés en septembre 2013 et compte déjà plusieurs milliers d’adhérents.

Comments

  • Irondelle
    juin 30, 2015

    Voici la lettre de démission que les adhérents ont reçu le lundi 29 juin 2015 de la part de Jean-Marie Cavada :

    « Mesdames, Messieurs les adhérents, Mesdames, Messieurs les sympathisants,

    L’ambition portée par le Mouvement Nous Citoyens, qui proposait une réponse concrète face à l’échec des partis politiques, illustrait à mes yeux l’initiative française qui appelle le citoyen à se mobiliser pour redresser le pays. En septembre 2014, j’ai accepté avec enthousiasme, le poste de Président que me proposait le fondateur venu me chercher et qui s’est matérialisé par une décision du CoDir en octobre. Dès lors, j’ai parcouru quasiment toutes les régions, et j’ai compris que l’élan de transformation de la France est réel dans ce pays où l’abstention est le premier parti, talonné par les extrêmes.

    Grâce à nos rencontres de terrain, j’ai été renforcé dans ma conviction que cet élan nouveau ne pouvait tirer sa force que d’un profond respect des militants : ce qui exige de les impliquer dans toutes les instances de décision du Mouvement. Or j’ai vite eu le sentiment que l’on en en était loin.

    Je vous ai proposé mon programme de mise en place des instances démocratiques et d’actions politiques début 2015. Avec l’équipe permanente conduite par sa Secrétaire générale, nous avons mis en place à marche forcée, pour rattraper le temps perdu, des structures stables et totalement démocratiques (élections et non nomination des délégués régionaux, mise en place du parlement du Mouvement, organisation à venir d’une grande réunion des militants en septembre 2015, dont la première partie doit être une assemblée générale extraordinaire pour modifier les statuts et concrétiser ainsi les pouvoirs des régions, et l’après-midi un congrès consacré aux perspectives politiques). Malheureusement, nous avons été mis en minorité au sein du CoDir.

    Depuis février 2015, j’ai été confronté à l’ire de l’ancien président et de sa garde historique rapprochée qui ont mené une véritable campagne de dénigrement à mon égard au détriment de la consolidation du Mouvement.

    Ainsi, le fondateur et quelques-uns de ses amis ont essayé d’imposer un député-maire – par conséquent cumulant deux mandats – en refusant le débat démocratique sur un sujet pourtant fondamental engageant l’avenir de notre Mouvement et en me reprochant mon intransigeance.

    Plus grave, toute évolution des statuts dans une vétusté autoritaire qu’aucun parti n’ose plus imaginer, s’est trouvée bloquée. C’est ainsi que j’ai constaté et n’ai pu l’admettre, que l’Assemblée générale (organe délibérant) d’un Mouvement de presque 14000 adhérents est constituée par moins de 10 personnes dont certains sont aussi membres du Comité directeur (chargé de l’exécutif).

    Contre ces vents contraires, j’ai tout entrepris, avec votre appui, pour continuer à susciter des adhésions, ce qui fut fait et gérer le Mouvement. Je n’ai pas admis le refus opposé par le Comité directeur aux adhérents très impliqués qui demandaient à devenir « membres actifs » de l’Assemblée générale. Ce fut pour moi un point de rupture.

    De même, un texte, improprement appelé « motion » (alors qu’il ne peut y avoir de motion sans le vote des adhérents réunis en congrès), a introduit un ferment de division dans les régions. Avec courage et beaucoup de bonne volonté, cherchant une issue positive, la région Rhône-Alpes a tenté de faire aboutir une « médiation » pour trouver une solution pérenne dans l’intérêt du Mouvement.

    Lors de cette séance, j’ai accepté les propositions du médiateur Rhône-Alpes sur la base du texte qui avait été préparé. Le fondateur l’a refusé en exigeant mon départ.

    Plus grave, j’ai compris que les fondateurs ne souhaitaient désormais qu’un Président à leurs ordres en totale contradiction avec les motifs de ma venue et l’exigence de sincérité que les adhérents attendent.

    Vous comprendrez dans ce contexte qu’il était de mon devoir de vous informer de la situation réelle dans laquelle le Mouvement se trouve et de ma décision de démissionner de Nous Citoyens et de sa fonction de président avec effet immédiat.

    Durant tous ces mois à vos côtés, j’ai pu mesurer la sincérité de vos engagements, le courage et les sacrifices que cela suppose de votre part, en temps, en énergie, en conviction et en argent.

    Comme on le voit dans plusieurs pays d’Europe, la société civile a un rôle majeur à jouer, et la France a besoin de vous.

    Je suis tellement persuadé que vous êtes dans le vrai, que le rassemblement des citoyens partageant nos valeurs ouvre une voie nouvelle d’espoir pour l’avenir de notre pays : de là où je serai, je continuerai à vous apporter mon engagement personnel désintéressé, mon expérience de la vie française et européenne, ma pratique de ces organisations, et le crédit d’une carrière professionnelle généralement estimée.

    A très vite, avec tout mon attachement.

    Jean-Marie Cavada

    Député européen

  • BERTELLI Jean-Marie
    juin 30, 2015

    J-M.C a donné sa démission, car il valait mieux qu’il parte de lui-même que d’être évincé de son poste par les zoro du bureau. Tout ce qui ressort de ces lignes est un tissu de mensonges pour essayer de dévaloriser J-M.C. Le mouvement est géré comme une Start-up. Les adhérents ne sont pas pris aux sérieux, allez voir notre pétition que nous avons mise en ligne le 29 juin 2015 pour que nous puissions prendre part à la vie du mouvement, voter pour l’organisation et ceux qui nous représentent. Si rien n’est fait rapidement comme on le répète la start-up NC sera plus qu’une coquille vide. J-M.B

  • Lucas
    juin 30, 2015

    Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage….

  • SEVRAN
    juillet 1, 2015

    Une bonne chose. Adhérent depuis 2014 je n’ai jamais compris ce qu’un retraité fonctionnaire de L’ORTF de 80 ans venait faire dans ce parti qui incarne le talent et la vitalité française. Bravo à Mr Delannoy, je vais reprendre du service !!

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