Le congé menstruel a-t-il un sens ?
60 à 90 % des femmes souffrent de douleurs menstruelles, dues à leurs règles, chaque mois, ce qui entraîne un taux d’absentéisme scolaire moyen de 30 % et un taux d’absentéisme au travail de 5 à 15 %. Certaines associations pour les droits des femmes dans le monde du travail soutiennent l’ouverture d’un débat en faveur de l’instauration d’un congé menstruel. Congé qui permettra aux femmes de rester à la maison pendant les jours douloureux du cycle. Débat ouvert aux Etats-Unis ou en Italie, il n’a pour l’instant donné lieu à aucune loi.
Il n’existe pas de loi de ce type dans aucun pays européen, il existe seulement au Japon depuis 1947 et en Zambie depuis 2015.
Mais l’annonce de Zomato, une importante multinationale indienne qui offre des services en ligne pour rechercher des restaurants et commander des aliments et qui opère dans 24 pays avec 4000 employés dont 30% de femmes, a récemment fait sensation. L’entreprise a décidé que les femmes, comme les employés transsexuels, pouvaient demander dix jours de congé par an, un par mois, en cas de de dysménorrhée. Le PDG de Zomato a annoncé ce tournant en parlant d’acceptation : « vous devez vous sentir libre de dire ou d’écrire à vos collègues que vous êtes en congé menstruel ce jour-là », écrit le dirigeant alors que l’Inde est pourtant l’un des pays où les tabous sont les plus forts sur le sujet.
Sahara Cohen
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