LE DISCOURS SECRET DU PAPE François
Le mardi 25 novembre 2014, le Pape François prononce un discours à Strasbourg, en France, devant le Parlement européen. Ce que l’on ignorait, c’est que le 3 octobre 2014, le Pape François adressait, à huis clos, un discours aux évêques européens. Le contenu de ce discours, au départ strictement privé, réduit en miettes l’image progressiste et même gauchiste que de nombreux analystes attribuent, à tort, au Pape François.
Depuis le lundi 24 novembre 2014, ce discours du 3 octobre n’est plus secret. En effet, il vient d’être rendu public, même si les médias n’en parlent pas (*), en raison de son contenu explosif. Ci-dessous, quelques éléments de ce discours (extraits ; voir lien vers source en bas de page).
Le Pape François : « Que se passe-t-il, aujourd’hui, en Europe ? Qu’y a-t-il dans le cœur de notre mère l’Europe ? Est-ce qu’elle continue à être notre mère l’Europe ou bien est-elle devenue notre grand-mère l’Europe ? Est-elle encore féconde ? Est-elle tombée dans la stérilité ? Est-ce qu’elle ne parvient plus à faire naître de nouvelles vies ? Il faut bien le dire, avec amour : il y a une de ses racines qu’elle n’a pas voulu reconnaître ».
Le Pape François : « Voilà pourquoi elle se sent chrétienne sans se sentir chrétienne. Ou alors, elle se sent chrétienne un peu en cachette, mais elle ne veut pas la reconnaître, cette racine européenne. Aujourd’hui l’Europe est envahie. Est-ce la seconde invasion des barbares ? Je n’en sais rien. Elle ressent cette « invasion » entre guillemets de gens qui viennent chercher du travail, qui fuient leur patrie et recherchent la liberté et une vie un peu meilleure ».
Le Pape François : « On constate également l’exclusion de toute une génération de jeunes. Je ne sais pas si cela concerne seulement l’Europe, ou bien l’Europe et les pays développés, mais on parle de 75 millions d’individus âgés de 25 ans et moins. Cela fait toute une génération. En tant qu’évêques européens, que devons-nous faire pour les jeunes ? Leur donner à manger ? Oui, c’est la première chose ».
Le Pape François : « Mais cela ne donne pas de dignité à un jeune, à un être humain. Ce qui donne de la dignité, c’est d’offrir du travail. Et les enfants de cette mère l’Europe, qui est presque une grand-mère aujourd’hui, risquent de perdre leur dignité parce qu’ils n’ont pas de travail et qu’ils ne peuvent pas rapporter de pain à la maison ».
Le Pape François : « L’Europe a exclu les enfants. Un peu triomphalement. Je me rappelle que, à l’époque où j’étais étudiant dans un certain pays, les cliniques qui pratiquaient l’avortement, s’arrangeaient pour tout envoyer à des unités de fabrication de produits cosmétiques. La beauté du maquillage produite avec le sang des innocents. C’était une raison pour se vanter d’être progressiste : les droits de la femme, la femme qui a droit à son corps ».
Le Pape François : « Aujourd’hui, l’Europe est pleine de personnes âgées. Je ne sais pas ce qu’il en est ici, en Italie, je ne veux pas en parler parce que je ne suis pas sûr. Mais que va-t-il se passer lorsque l’État ne pourra pas payer les retraites, parce qu’il n’y aura pas suffisamment de jeunes qui travailleront de manière légale, parce qu’il y a des gens qui travaillent travail au noir, pas toujours ».
Le Pape François : « Et les personnes âgées — cela, je l’ai dit à propos de l’Amérique Latine, de mon pays, mais je crois que c’est un problème universel, ou de beaucoup de pays, ou de certains autres continents — les personnes âgées, on se débarrasse d’elles au moyen d’une euthanasie dissimulée. C’est comme si l’Europe avait aujourd’hui une maladie. Une blessure. Et sa plus grande ressource, c’est la personne de Jésus. Europe, reviens à Jésus ! Reviens à ce Jésus dont tu as dit qu’il n’était pas dans tes racines », conclut le Pape François.